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Quatre partis politiques donnent leurs consignes pour la votation du 28 septembre

Le PS, le PLR, les Vert'libéraux et le Parti évangélique étaient en assemblée des délégués ce samedi. Ils en ont profité pour donner leurs consignes de vote sur la caisse unique, soutenue par le PS et le PEV, et l'initiative sur la TVA de Gastrosuisse, unanimement rejetée.

29 juin 2014, 10:43
L'initiative de Gastrosuisse pour une TVA non discriminatoire n'obtient le soutien d'aucune formation politique.

Quatre partis ont tenu samedi leur assemblée de délégués et donné leurs mots d'ordre. La caisse publique est soutenue par le PS et les Evangéliques, mais rejetée par le PLR et les Vert'libéraux. En revanche, l'initiative de Gastrosuisse pour une TVA non discriminatoire dans la restauration a fait chou blanc.

L'initiative populaire fédérale "Pour une caisse publique d'assurance maladie" a recueilli sans surprise l'unanimité au PS, à l'origine du texte. Les Evangéliques recommandent également le oui par 63 voix contre 39 après un débat nourri. En revanche, elle a été balayée au PLR par 232 voix contre 2, tandis que les délégués vert'libéraux s'étaient déjà prononcés contre.

Pour l'initiative de Gastrosuisse "Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration", aucun des partis réunis en assemblée samedi ne lui a donné ses faveurs. Mais au PLR, ce texte a davantage divisé, certaines sections se déclarant pour, comme celle de Vaud. Le parti recommande finalement le non par 143 voix contre 72 et 13 abstentions.

Simplifier le tout

"Cela fait six ans que nous nous battons à Berne pour un taux unique à 6%", a rappelé le président du PLR Philipp Müller, jugeant qu'il vaut mieux simplifier le système dans son ensemble. Il a ajouté que l'initiative risquait d'être "un autogoal", en fonction du taux de TVA commun qui serait choisi au final.

A gauche, le PS et les Evangéliques ont plutôt mis en avant le risque que sa mise en oeuvre entraînerait pour les ménages modestes. Une baisse du taux d’imposition engendrerait, selon les estimations, un manque à gagner de 700 à 750 millions de francs pour l’Etat, selon la présidente du PEV Marianne Streiff.

Au final, cela pourrait même conduire la Confédération à augmenter la TVA pour des biens de première nécessité. Les délégués PEV ont recommandé son rejet par 79 voix contre 13. Le PVL avait déjà rejeté cette initiative plus tôt.

Ces deux textes seront soumis à votation le 28 septembre prochain. Mais d'autres initiatives devraient suivre sous peu. Ainsi, les Vert'libéraux rejettent à la fois la proposition d'Ecopop et l'initiative pour l’abolition des forfaits fiscaux. La première, refusée à la quasi-unanimité, isolerait la Suisse du point de vue économique. La seconde a été mise sur la touche par 68 voix contre 39.

Elections 2015

Il a aussi été question des élections fédérales d'octobre 2015, samedi. Liberté, cohésion et innovation seront les valeurs principales de la campagne du PLR. Celui-ci entend aussi davantage s'engager dans la politique migratoire et sociale, un terrain "trop longtemps laissé aux mains de l'UDC", selon le président du parti Philipp Müller. Par ailleurs, son objectif annoncé est de dépasser le PS.

La justice fiscale a constitué le point fort du Congrès du PS: les 500 participants ont adopté un papier de position qui affirme le besoin d'un système fiscal plus simple "et non une usine à gaz qui ne profite aux plus aisés".

"Il faut défendre la justice fiscale et combattre les tricheurs", a lancé le président du PS Christian Levrat. Sans impôts, pas de service public, pas d'écoles, pas d'hôpitaux, pas de trains, pas de routes, pas d'agriculture, a-t-il rappelé.

Le document adopté propose entre autres de moins taxer le travail et la consommation et d'imposer plus lourdement le capital et l'énergie. Les gains en capitaux et successions doivent être imposés. Le PS demande aussi la fin du secret bancaire et l'introduction immédiate de l'échange automatique d'informations.

Piques du PVL contre le PLR

Du côté du PVL, son président Martin Bäumle a rappelé que la sortie du nucléaire impose des solutions concrètes. L'initiative populaire du parti "Remplacer la taxe sur la valeur ajoutée par une taxe sur l’énergie" est une alternative réellement libérale face aux "approches insuffisantes" notamment du PLR.

Il s'est fait plus concret dans la "SonntagsZeitung", dans laquelle il fustige l'attitude des libéraux-radicaux: "Si le PLR torpille le tournant énergétique, la concordance au Conseil fédéral devra être rétablie, en attribuant un deuxième fauteuil à l'UDC à la place du PLR", menace-t-il, en visant le siège de Johann Schneider-Ammann.

Le PLR avait rejeté un contre-projet à l'initiative des Vert-libéraux pour un impôt sur l'énergie et lancé ses propres propositions pour l'adoption d'une taxe d'incitation.

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