Les abris de la protection civile et les contributions de remplacement continuent de diviser le Parlement. Le National a tacitement refusé mardi que ces financements servent au nettoyage ou à payer l’éclairage. Le dossier retourne aux Etats.
Ces contributions ne doivent être affectées qu’à la rénovation d’abris privés et publics, a précisé Jean-Luc Addor (UDC/VS) au nom de la commission. Pour les abris privés, cette prise en charge des coûts ne sera possible que si ces derniers ont respecté leur devoir. Ces contributions ne doivent pas servir à «rénover des carnotzets», a prévenu le Valaisan.
Oui aux alarmes accessibles
Le Conseil des Etats avait de justesse décidé que ces contributions devaient couvrir l’ensemble des coûts occasionnés après la construction d’abris privés. Il y a eu des malentendus sur cette question, a souligné la ministre de la défense Viola Amherd. Des clarifications ont depuis été apportées, a-t-elle souligné en appelant à soutenir la version proposée par la commission compétente du National.
Les députés se sont par contre ralliés à la proposition du Conseil des Etats concernant les personnes handicapées. La Confédération devra s’assurer que les systèmes d’alarme leur soient accessibles, a précisé Nicolo Paganini (PDC/SG).
Révision nécessaire
La loi ne répond plus aux risques actuels comme le terrorisme, les pandémies, les catastrophes naturelles ou les pannes électriques. La révision proposée permettra de réagir à ces développements.
Elle prévoit aussi de réduire et d’assouplir la durée du service obligatoire de la protection civile afin de l’harmoniser avec le service militaire. L’obligation de servir commencera au plus tôt à 18 ans et se terminera au plus tard à 36 ans.
Les Chambres se sont opposées à un service long. Le Conseil fédéral prévoyait un total de 245 jours de service sur 12 ans, tant pour la troupe que pour les sous-officiers. Il voulait laisser la possibilité de l’effectuer en une fois