Un cinquième de la surface boisée suisse doit être classé comme réserve forestière pour protéger les habitats de la faune et de la flore qui s'y trouvent, demande Pro Natura. L'organisation de protection de l'environnement lance cet appel à l'occasion de l'Année internationale de la forêt.
Zone de détente, fournisseuse de matières premières, protectrice contre les dangers naturels, la forêt remplit de nombreuses fonctions. La principale - l'habitat pour la faune et la flore - doit être encouragée, a expliqué hier Pro Natura.
L'organisation dénonce la révision de la loi sur la forêt. Selon elle, le texte penche vers une diminution de la surface forestière en faveur du développement urbain. Près de 26 000 espèces de plantes, d'animaux et de champignons sont tributaires des sites boisés, selon les chiffres de l'Office fédéral de l'environnement. Cela représente la moitié de la faune et de la flore indigène.
La création de réserves de cette ampleur aiderait la Suisse à concrétiser ses engagements internationaux, au niveau européen mais aussi à l'ONU, souligne Pro Natura. La Suisse doit également s'impliquer davantage sur la scène internationale.
L'organisation craint notamment que la déforestation en zones tropicales ne se poursuive sous prétexte que des mesures de compensation, comme le reboisement en plantations artificielles, existent. Il faut en premier lieu sauvegarder la forêt tropicale naturelle.
Après l'Année internationale pour la biodiversité en 2010, les Nations unies dédient 2011 à la forêt. L'ONU veut ainsi sensibiliser la population à une gestion et un développement durable de tous les types de forêt. /ats