Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Pourquoi ne pas tenter la carrière consulaire?

Tous les deux ans, une vingtaine de jeunes sont choisis pour entrer dans les services consulaires suisses. Deux d'entre eux racontent leur stage loin du pays et leur engagement à long terme.

24 déc. 2009, 11:33

Alexandre Daellenbach, Biennois francophone de 34 ans, et Pascal Béguin, Bâlois d'origine neuchâteloise de 35 ans, viennent de passer leurs derniers examens à Berne. Le premier va rejoindre Saint-Domingue, où il a déjà passé un an de stage. Le second s'envole pour Tel Aviv, après un an à Moscou. Cette fois, les amarres sont larguées: l'enthousiasme côtoie l'appréhension.

Ils font partie de la vingtaine de lauréats de la «volée consulaire 2009». Une voie parallèle à la diplomatie: tous les deux ans, 120 à 150 jeunes adultes postulent à une fonction administrative ou de direction dans un consulat ou la section consulaire d'une ambassade. Ceux qui passent les épreuves de sélection suivent un cours théorique à Berne (six semaines) puis un stage d'un an dans une représentation suisse à l'étranger.

Il faut être Suisse, titulaire d'un certificat d'employé de commerce et avoir moins de 32 ans l'année du concours (pour la fonction de direction: diplôme HES économie-administration et 35 ans), justifier de deux ans d'expérience professionnelle, maîtriser une deuxième langue nationale et avoir de bonnes connaissances d'anglais. Actuellement, 525 personnes travaillent dans les services consulaires (370 dans la diplomatie).

Bien qu'au bénéfice de diplômes HES (gestion) et de solides acquis professionnels (horlogerie pour l'un, banque pour l'autre), Alexandre Daellenbach et Pascal Béguin se sont engagés dans la filière administrative. «On verra bien par la suite: si un poste de direction se présente, les choses iront peut-être plus vite», disent-ils. Mais on n'en est pas là: le grand départ est fixé.

Alexandre n'arrive pas en terre inconnue: il retrouve la République dominicaine, qui côtoie Haïti sur l'île d'Hispañola (Caraïbes). En un an, il a déjà passé par toutes les tâches consulaires: immatriculation d'émigrés suisses, état civil (mariages, naissances), mais aussi comptabilité et budget. «Les attentes des gens sont énormes: il faut leur expliquer ce qu'un consulat peut ou ne peut pas faire», raconte-t-il.

Pascal a dû apprendre des rudiments de russe: rien n'est écrit en anglais et très peu le parlent. «C'est en plus du programme, bien sûr, mais il faut pouvoir communiquer avec les gens». Au consulat, dit-il, les Russes sont étonnés de constater que nos services cherchent à leur simplifier les choses. Ils sont plutôt habitués aux tracasseries administratives. Le service des visas est également sollicité, car ils voyagent beaucoup.

Il fait le même constat que son collègue: les Suisses expatriés sont très exigeants, prenant parfois le consulat pour une agence de tourisme. «Mais pas tous, heureusement», note Alexandre. A Saint-Domingue, avec l'accroissement de la communauté dominicaine en Suisse, les questions touchent plutôt l'état civil: double nationalité, regroupement familial, mariage. /FNU

Renseignements au Département fédéral des affaires étrangères, www.eda.admin.ch/concours

Votre publicité ici avec IMPACT_medias