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Cinq conseillers nationaux souhaitent une médiation suisse entre Madrid et Barcelone

Une médiation suisse dans le conflit entre la Madrid et la Catalogne. C'est ce que demande cinq conseillers nationaux dans une interpellation.

28 sept. 2015, 17:32
Cinq conseillers nationaux souhaitent que la Suisse oeuvrent comme médiatrice entre Barcelone et Madrid.

Cinq conseillers nationaux ont déposé mardi dernier une interpellation demandant à la Suisse son intervention comme médiatrice entre Madrid et la Catalogne. La demande fait suite aux multiples négociations qui ont échoué entre les deux parties.

Mathias Reynard (PS/VS), Yannik Buttet (PDC/VS), Oskar Freysinger (UDC/VS), Beat Flach (PVL/AG) et Balthasar Glättli (Vert/ZH) sont à l'origine de l'interpellation.

"J'ai des contacts là-bas, parmi lesquels des députés. J'ai déjà été plusieurs fois en Catalogne", a indiqué lundi Mathias Reynard, soulignant que les élus suisses avaient été sensibilisés à la problématique catalane.

Soulevant "l'identité forte et particulière (de la Catalogne), s'inscrivant dans sa langue et sa culture mais aussi dans ses institutions centenaires", comme indiqué dans l'interpellation adressée au Conseil fédéral, les cinq parlementaires proposent les bons offices de la Suisse. Ils vantent les compétences helvétiques en la matière ainsi que la neutralité du pays.

Une impasse

"Nous demandons si la Confédération est prête à se mettre à disposition, car nous sommes là dans une impasse totale. L'Espagne a annoncé dès le début qu'en cas de victoire (des indépendantistes), elle refuserait toute discussion", a précisé le député valaisan.

D'un point de vue personnel, M. Reynard est sceptique sur une séparation pour des raisons économiques. Le député considère toutefois qu'il y a "une culture, une histoire et une langue catalane et qu'elles doivent être respectées. C'est ensuite aux Catalans de voir quel pourrait être le meilleur statut pour les protéger".

Procédure de "divorce" en cours

Anna Ruiz-Pardos, présidente de l'Assemblée nationale catalane en Suisse (ANCsuisse) salue cette initiative. "La Suisse est connue pour ses talents démocratiques. Pour le bien de tous, la meilleure solution est la négociation", explique-t-elle à l'ats, mentionnant l'absence "d'autre choix".

"En cas de divorce, il faut s'asseoir et parler, faire les choses doucement et ne pas brûler les étapes", déclare la présidente en parlant déjà de "construction d'un pays". Selon elle, la séparation est déjà lancée et devrait être effective d'ici 8 à 18 mois.

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