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Pour que ne meure la flamme

12 juil. 2011, 10:37

Le 4 décembre 1971, l'incendie du Casino de Montreux lors d'un concert de Frank Zappa inspira le classique «Smoke On The Water» à Deep Purple. Un peu plus de 40 ans plus tard, la venue du phénomène incandescent du rock Arcade Fire promettait dimanche soir un concert tout aussi pyromane à l'Auditorium Stravinski.

Depuis déjà longtemps, le show des Canadiens affichait sold out et le public, dense et fervent, était chauffé à blanc. On aurait pu craindre que le folk délicat de l'Irlandais James Vincent McMorrow ne se laisse vite consumer en ouverture de soirée. Mais à mesure que le parterre se garnissait, le songwriter parvint à s'imposer, même à captiver l'audience de sa voix haut perchée, légèrement voilée. Car James Vincent McMorrow partage avec Arcade Fire ce goût du lyrisme, de ces mélodies qui soulèvent. Même si chez lui, elles se font beaucoup plus intimes.

Attendus comme les messies de cette édition 2011 du Montreux Jazz, les lauréats du Grammy Award du meilleur album 2010 avec «The Suburbs» - au grand dam d'Eminem, Lady Gaga ou Katy Perry - n'ont pas fait mentir leur statut. L'inaugural et électrisant «Ready To Start» donne le ton d'un concert épique, sans temps mort, dont chaque note jouée est gorgée de passion.

Le chanteur Win Butler, habité jusqu'aux tréfonds de son être par le rock hymnique de son groupe, démontre qu'il est possible de galvaniser la foule sans aller au plus facile, que le succès peut s'accommoder de la substance... Un concert des plus classieux, même si le son, passablement brouillon pour le rock amplifié, de l'Auditorium Stravinski, n'a pas su rendre justice aux instrumentations luxuriantes du groupe de Montréal.

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