Les parlementaires apportent de moins en moins leur soutien aux questions environnementales. UDC et PLR ont souvent voté contre les intérêts de l'environnement en 2017. Sans surprise, les questions écologiques restent surtout l'apanage de la gauche.
Dans 37% des cas seulement, les scrutins évalués au Conseil national ont eu une issue favorable à la protection de l'environnement, contre 38% en 2016 et 60% entre 2011 et 2015. Les sièges gagnés par l'UDC et le PLR lors des élections de 2015 pèsent dans la balance, expliquent lundi Greenpeace, Pro Natura, l'Association transport et environnement (ATE) et le WWF Suisse.
Ces organisations qui forment l'Alliance-Environnement pointent du doigt le comportement moins favorable aux préoccupations écologiques du PLR. Ses conseillers nationaux se rapprochent de la ligne politique de l'UDC. En 2017, seuls 18,5% des objets écologiques ont trouvé faveur à leurs yeux, contre 27,6% durant la législature 2011-2015, et 19% en 2016.
Les autres partis de droite, UDC, Lega, MCG, enregistrent les moins bons scores, entre 7,9% et 9,2%. Selon les chiffres publiés par l'alliance, les représentants de l'UDC ont toutefois davantage apporté leur soutien en 2017 (8,5%) qu'en 2016 (4,8%).
Gauche au front
La gauche, représentée par le PS et les Verts, est comme attendue en phase avec les arguments des milieux proches de la nature (entre 97 et 99%). Ce taux s'élève à 85,9% chez les Vert'libéraux, soit près de 12 points de pourcentage de moins qu'une année auparavant, et à 89,5% chez les Evangéliques.
PDC et PBD ont soutenu les enjeux écologiques dans la moitié des cas. A noter que les représentants du PBD avaient encore voté en concordance avec les organisations environnementales dans 60% des cas.
Diversité aux Etats
Les comportements sont très diversifiés au sein même des partis représentés au Conseil des Etats. Ainsi, les députés PLR Ruedi Noser et Philipp Müller soutiennent plus largement l'environnement (40%) que leur collègue Thomas Hefti (17,5%).
Même constat au sein du PDC. Konrad Graber occupe la tête du classement (75%) alors qu'Isidor Baumann et Brigitte Häberli-Koller atteignent 27,5%. Les sénateurs UDC n'ont eux approuvé les objets écologiques que dans 5 à 20% des cas, alors que certains PS ont voté en faveur de l'environnement à chaque scrutin examiné.
L'Alliance-Environnement analyse chaque année les votes des parlementaires en faveur de l'environnement. Au total, 19 scrutins ont été examinés entre la session d'hiver 2016 et la session d'automne 2017.