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Politique: le parti socialiste ne veut pas de l'argent des banques pour financer ses campagnes

Le congrès du parti socialiste suisse a pris fin ce dimanche à Thoune. Les délégués ont notamment réaffirmé leur volonté d'indépendance en refusant de faire financer leur campagne contre la réforme de l'imposition des entreprises par des banques. Ce sont les élus PS qui devront ouvrir leur porte-monnaie.

04 déc. 2016, 17:19
Ce sont les élus socialistes qui devront mettre la main au porte-monnaie pour financer les campagnes.

Le PS a réaffirmé plusieurs de ses principes lors de son congrès ce week-end à Thoune (BE). Il veut davantage de démocratie dans l'économie et dit non à l'argent des banques pour financer la campagne contre la troisième réforme des entreprises.

Le président du PS Christian Levrat peut avoir le sourire. Le Fribourgeois de 46 ans a été élu dimanche pour un troisième mandat après une standing ovation. Son papier de position sur la "démocratie économique" a aussi été largement suivi samedi.

Ce texte, qui veut que des salariés soient dans les organes de décision des entreprises, avait suscité une levée de boucliers de l'aile droite du PS. "La lutte des classes n'est pas menée par des travailleurs, mais par des multinationales féodales, qui ont leur bureau à New York, Dubaï et Genève", a relevé Christian Levrat en reprenant des propos de Warren Buffett.

 

Montée du populisme

"Les gains de la globalisation ne sont pas répartis de façon équitable", a aussi noté le conseiller fédéral Alain Berset. Au final, ce sont les populistes de droite qui en tirent profit, a-t-il mis en garde.

La ministre de la justice Simonetta Sommaruga a rappelé de son côté qu'environ 70% des personnes touchées par une pauvreté extrême vivent dans des pays riches en matières premières. Et de nombreuses entreprises actives dans ce secteur ont leur siège en Suisse. Il faut regarder ces sociétés de plus près: "nous devons - et nous voulons - être une part de la solution et non du problème".

Conseillers fédéraux à la caisse

Les délégués ont adopté dimanche toute une série de mesures pour assurer le financement du parti à long terme. Les élus du PS, conseillers fédéraux et juges en tête, vont devoir mettre la main à la poche: ceux-ci devront verser un montant qui va passer de 10 à 15% de leur salaire au cours des quatre prochaines années.

Cohérent, le PS ne fait pas d'exception pour la campagne contre la troisième réforme fiscale des entreprises: il n'acceptera pas de dons de sociétés ou de banques.

 

"Je ne veux pas mourir par pureté idéologique", a pourtant plaidé Luke Horrer, de la section grisonne. Il a été applaudi, mais pas suivi: la proposition a été écartée.

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