Thierry Jacolet
Il est 9 heures. Déjà assommé par le cagnard, le ciel bleu préfère rester allongé sur les montagnes. Au loin, le Mont-Blanc, l’Aiguille du Midi, les Grandes-Jorasses, le Grand-Combin: les Alpes sont généreuses en ce matin de juillet. Sous le regard des géants de roche, Leana racle le sol, à genoux, une truelle à la main.
«J’espère trouver des tessons de céramique», glisse cette étudiante en archéologie de l’Université de Bâle. «Pour l’instant, il n’y a que des clous de sandales romaines et des restes de repas sous forme d’os d’animaux ou de graines carbonisées. Mais l’an dernier, nous sommes tombés sur une serpe avec encore une partie de son manche!»
Le mur (dit) d’Hannibal
Perché à 2643 mètres d’altitude, au Creux de Boveire, sur la commune valaisanne de Liddes, le plus haut site fortifié des Alpes en cours d’étude livre au compte-gouttes ses secrets. De là-haut, 2000...