Le conseiller d'Etat Pierre Maudet assume le retrait des badges d'accès au tarmac de l'aéroport de Genève à 33 employés. Cette mesure provisoire se justifiait, malgré "une part de doute", et certains n'ont pas été licenciés mais réaffectés à d'autres tâches.
Tous les cas ne sont pas liés à une radicalisation. De nombreux relèvent même plutôt "du droit commun", indique le chef du Département de la sécurité et de l'économie (DSE) dans un entretien publié samedi par le quotidien Le Temps. Le retrait des badges fin décembre était "provisionnel" et ces personnes seront entendues avant une décision définitive, puis des recours possibles au niveau fédéral.
Les dossiers de police suisse pourront être donnés aux représentants des personnes concernées, affirme M. Maudet qui a rencontré vendredi le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. En revanche, il doute que la France leur garantisse elle un accès à ses informations.
L'appréciation a été établie aussi bien sur les éléments relayés directement par les renseignements français après les attentats de Paris que sur des listes adressées par le canton de Genève à ces services de sécurité. Mais les dossiers sont minutieusement évalués à Genève, dit M. Maudet. Les mesures prises sont plus sévères que celles recommandées par l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC).