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Patrimoine de l’Unesco: l’alpinisme et les processions catholiques de Mendrisio candidats

Deux candidatures suisses tentent d’entrer au Patrimoine immatériel de l’Unesco. L’alpinisme se présente au travers d’une candidature helvético-franco-italienne, de même que les processions de la semaine sainte de Mendrisio, au Tessin.

07 déc. 2019, 14:39
L'alpinisme fait partie des 41 demandes qui seront analysées dès lundi à Bogota (illustration).

Quarante et un savoir-faire ancestraux, événements festifs, pratiques ou rituels sont en lice pour intégrer la symbolique liste du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Parmi eux figurent le massage Nuad thaï, mais aussi l’alpinisme et les processions historiques de la Semaine sainte de Mendrisio (TI).

Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel tient sa réunion annuelle se réunit de lundi à samedi à Bogota. Il examinera 41 demandes de nouvelles inscriptions – qui s’ajouteront aux 429 reconnues aujourd’hui – ainsi que six dossiers d’inscription sur la liste du patrimoine culturel nécessitant une sauvegarde urgente.

 

 

Lors de cette session, la Suisse porte deux candidatures. Il y a d’abord les processions pascales de la Semaine sainte de Mendrisio. Celles-ci comprennent la «Funzion di Giüdee», retraçant la montée de Jésus au Calvaire, qui a eu lieu pour la 221e fois, cette année dans les ruelles de la vieille ville tessinoise ainsi que la procession du Vendredi saint, dite «Entierro» (soit la mise en terre en espagnol), plus antique et plus solennelle.

Un dossier transfrontalier

La Suisse est aussi représentée dans un autre dossier: celui de l’alpinisme. Placé sous l’égide de la France, il a été réalisé conjointement par des communautés d’alpinistes et de guides de montagne italiens, français et suisses. Le but étant de promouvoir une activité qui tire son nom de la chaîne de montagnes que ces trois pays ont en commun.

 

 

Collaborations encouragées

Les traditions ancestrales ne connaissant pas forcément les frontières géopolitiques actuelles, plusieurs dossiers sont en effet portés en commun par différents pays, ce qui donne du poids à leur demande. «Cela n’est pas toujours possible et les pays peuvent présenter des éléments similaires séparément. Mais la bonne solution, c’est que les pays se mettent ensemble», a récemment souligné Tim Curtis secrétaire général de la convention du patrimoine culturel immatériel.

«Il y a très souvent des pratiques partagées par plusieurs pays (…) et autant que possible, on essaie d’encourager les pays à travailler ensemble, d’abord parce que c’est un signe de collaboration internationale et c’est encore mieux pour la sauvegarde du patrimoine concerné (…) On essaie d’utiliser ça pour faire des échanges entre les communautés à travers les frontières», a-t-il relevé.

 

 

Ce n’est pas la première fois que la Suisse s’allie à d’autres pays pour faire inscrire à l’Unesco une pratique partagée. Ainsi, la gestion suisse et autrichienne du danger d’avalanches a été reconnue comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité l’an dernier. Tout comme l’art de la construction des murs en pierres sèches. La demande, déposée sous l’égide de la Grèce, associait la Croatie, l’Espagne, la France, l’Italie, la Slovénie, Chypre et la Suisse.

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