Il a fallu du temps, beaucoup de temps, pour en arriver là, mais depuis quelques années, l’Eglise catholique suisse indemnise les abus sexuels prescrits. Le processus n’est, cependant, pas sans à-coups. Des divergences sont apparues entre certaines instances religieuses et la Commission d’écoute, de conciliation, d’arbitrage et de réparation (Cecar), qui accompagne les victimes. Elles portent sur le mode de dédommagement.
La Cecar veut introduire l’indemnisation forfaitaire, et verser le même montant à chaque victime, afin de ne plus faire de distinction entre les cas personnels et la gravité des agressions. Mais la Conférence centrale catholique romaine (RKZ), qui regroupe les organisations cantonales, n’est pas de cet avis. Et cette RKZ a du poids. Elle contribue au financement du fonds d’indemnisation, et constitue l’une des trois instances religieuses impliquées dans le processus, avec la Conférence des évêques suisses (CES) et l’Union des supérieurs majeurs religieux.
Un montant unique
Au...