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Parlement: le Conseil national est majoritairement réformé, le Conseil des Etats plutôt catholique

Les personnes de confession réformée ont tendance à plus voter que les catholiques. Résultat, une majorité de conseillers nationaux sont protestants, alors qu'au Conseil des Etats, on retrouve plus de catholiques. Les musulmans n'ont aucun représentant élu à Berne.

12 déc. 2017, 09:33
Au National, les élus réformés sont deux fois plus nombreux qu'au sein de la population suisse.

Au Palais fédéral, les personnes sans confession sont moins représentées qu'au sein de l'ensemble de la population. Si le Conseil national est dominé par les réformés, les Etats sont aux mains des catholiques.

Les réformés, qui ont marqué de leur empreinte l'Etat fédéral lors de sa création en 1848, donnent toujours le ton à la Chambre du peuple, comme l'indique une enquête publiée mardi par la Neue Zürcher Zeitung. Ils occupent 83 sièges sur 200, soit 41,5% et sont donc surreprésentés par rapport à l'ensemble de la population où les réformés ne forment que 24,9%, selon l'Office fédéral de la statistique.

Cette forte présence serait due à la participation tendanciellement plus élevée des réformés aux élections. La représentation à la Chambre basse des quatre petits partis que sont les Verts, les Verts libéraux, le Parti bourgeois-démocratique et le Parti évangélique y contribue aussi. De leur côté, les catholiques, largement issus des rangs du PDC, occupent 75 sièges, soit une proportion similaire à leur présence dans la population.

Au Conseil des Etats, en revanche, les catholiques sont majoritaires. Ils occupent 27 sièges, contre 8 pour les réformés. Ce taux de 58,7% est supérieur à celui observé au sein de la société (37,3%). Ce phénomène est dû à la représentation égale des petits cantons catholiques et des "grands" à la Chambre haute.

Sous la Coupole fédérale, seuls 13% des parlementaires se déclarent sans religion, alors que ces personnes atteignent un quart dans la population. Ces députés siègent avant tout dans les rangs de la gauche.

Alors que les musulmans atteignent désormais 5% de la population, aucun représentant de cette confession n'a été élu jusqu'à présent au Parlement. L'enquête de la NZZ est basée sur un questionnaire auquel ont répondu 189 conseillers nationaux et 42 sénateurs.

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