Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Panne des numéros d’urgence: des conséquences pour le patron de Swisscom

Le patron de Swisscom est remonté après la panne qui a touché les numéros d’urgence. Il juge cet incident inacceptable et n’exclut pas des conséquences pour lui-même.

16 févr. 2020, 10:40
/ Màj. le 16 févr. 2020 à 11:38
Urs Schaeppi ne parle pas de démission, mais s'attend à des conséquences.

Le patron de Swisscom Urs Schaeppi n’exclut pas des conséquences pour lui-même après la panne du réseau survenue dans la nuit de mardi à mercredi. Il promet des mesures, car il est inacceptable, selon lui, que les numéros d’urgence ne soient plus disponibles.

D’éventuelles conséquences personnelles seront discutées lorsque les résultats de l’enquête seront connus, indique-t-il dans un entretien publié dimanche dans la SonntagsZeitung. Il n’a pas envisagé de démissionner, mais il est conscient qu’en tant que chef de l’entreprise, il en est le responsable ultime. «Mon travail est de tirer les bonnes leçons des incidents et de prendre les mesures nécessaires».

Mon travail est de tirer les bonnes leçons des incidents et de prendre les mesures nécessaires.
Urs Schaeppi, patron de Swisscom

 

Il comprend les critiques visant Swisscom. «Nous mesurons constamment la fiabilité de nos réseaux et nous les améliorons», poursuit M. Schaeppi. Au cours des trois dernières années, par exemple, les minutes d’indisponibilité pour les clients privés ont diminué d’environ 40%, selon lui. «Les systèmes sont devenus plus stables dans l’ensemble».

Installer des «parachutes de secours»

Le patron de Swisscom affirme qu’il existe une sécurité contre les défaillances dans les numéros d’urgence. Une solution de secours a permis d’éviter la panne dans certains cantons, ajoute-t-il, soulignant cependant qu’il faut plus de sécurité. «Nous allons donc nous occuper des services d’urgence et examiner, comment nous pouvons installer des parachutes de secours».

D’après lui, la panne est «un enchaînement de circonstances malheureuses». «Nous savons maintenant que le niveau des risques liés à un changement dans le réseau a été mal évalué par plusieurs spécialistes. C’est une erreur qui ne doit pas se produire», explique M. Schaeppi.

C’est une erreur qui ne doit pas se produire.
Urs Schaeppi, patron de Swisscom

 

L’évaluation des risques a été augmentée de deux niveaux avec effet immédiat, assure-t-il. Le responsable a également ordonné que des spécialistes se penchent sur le sujet et réévaluent les risques de tous les changements si nécessaire. Un audit externe des services d’urgence a en outre été lancé. «Et un programme est en cours, depuis un certain temps déjà, pour augmenter encore la disponibilité et la stabilité opérationnelle des réseaux», précise-t-il.

Quelque 1,6 milliard de francs sont investis chaque année dans les infrastructures. Sur ce montant, un peu plus de 500 millions sont consacrés à la maintenance et à l’entretien, déclare M. Schaeppi, qui écarte l’accusation de ne pas en faire assez pour la maintenance du réseau.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des travaux de maintenance ont paralysé une partie du réseau de Swisscom. Les numéros d’urgence ont été indisponibles durant plus d’une heure et demie. Il s’agissait de la deuxième panne en un mois.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias