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Panama Papers: la filiale suisse du Crédit Agricole concernée

La filiale suisse de la banque française Crédit Agricole aurait participé à la création de nombreuses sociétés offshore. Révélation mercredi du journal Le Monde, dans le cadre des Panama Papers. D'autres filiales du Crédit Agricole, ainsi que BNP Paribas auraient contribué à frauder le fisc.

12 mai 2016, 08:12
La filiale suisse du Crédit Agricole aurait participé à la création de sociétés offshore.

Les banques Crédit Agricole et BNP Paribas ont été mises en cause mercredi par le quotidien Le Monde dans le dossier des Panama Papers. Le ministre français des Finances leur demande publiquement des explications. La filiale suisse est notamment pointée du doigt. Joint par l'AFP, le Crédit Agricole a affirmé avoir cessé de manière définitive tout montage de sociétés offshore depuis 2015. Quant à BNP Paribas, l'établissement bancaire n'était pas disponible pour réagir dans l'immédiat.

"Suite aux informations de presse", le ministre des Finances Michel Sapin "a demandé des explications aux présidents des deux établissements bancaires cités", indique un communiqué de Bercy. "Ceux-ci lui ont fourni de premiers éléments" mais "le ministre les verra dans les tout prochains jours", ajoute le ministère. "Il ne serait pas tolérable que des banques puissent permettre des opérations de fraude, d'évasion fiscale ou de blanchiment", a réagi M. Sapin, cité dans le communiqué.

Via ses filiales

Selon Le Monde, le groupe Crédit Agricole aurait administré auprès du cabinet panaméen Mossack Fonseca près de 1130 sociétés offshore depuis les années 1990, pour le compte de ses clients, via ses filiales. "La banque privée du Crédit Agricole ne crée ni n'administre de structures dites offshore pour ses clients. Cette activité a été progressivement arrêtée et a cessé de manière définitive en 2015", a réagi la banque dans un communiqué.

Plus d'un mois après de premières révélations impliquant notamment la Société Générale, le quotidien pointe cette fois le Crédit Agricole Suisse ainsi que les filiales monégasque et luxembourgeoise de la banque verte. D'après le quotidien, ces établissements auraient aidé leurs clients à échapper aux autorités fiscales européennes. Ils se seraient servis de structures offshore leur permettant entre autres de dissimuler leur identité lors du transfert de parts de leurs sociétés.

Mais la banque verte réaffirme qu'elle "a bien mis fin à ces activités sous quelque forme que ce soit, y compris au travers de prestataires externes". La banque assure par ailleurs ne pas être présente au Panama, ni "dans aucun paradis fiscal". Elle affirme avoir "engagé son retrait des territoires non-coopératifs à partir de 2010".

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