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ONU: Cassis défend la candidature de la Suisse au Conseil de sécurité

Ignazio Cassis est clair à ce sujet: la Suisse a sa place au Conseil de sécurité de l’ONU. Le ministre des affaires étrangères soutient en effet la candidature helvétique en y voyant plus d’avantages que de risques liés à la neutralité du pays.

26 juin 2020, 06:52
Pour le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis, siéger en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU n'est pas incompatible avec la neutralité suisse.

«La Suisse a sa place au Conseil de sécurité», affirme vendredi le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis dans la presse. Selon lui, siéger au sein de cette instance n’est pas contradictoire avec la neutralité et l’indépendance de la Suisse.

«Nous ne serons jamais les plus forts. Notre indépendance, nous pouvons la vivre si nous sommes dans les instances où nous pouvons la faire respecter par les autres», souligne le Tessinois dans les journaux romands de Tamedia.

S’il comprend que la participation de la Suisse au Conseil de sécurité puisse «donner des maux de ventre à certains politiciens», il appelle à rester rationnel. «Selon notre évaluation, les avantages sont plus importants que les risques», explique le ministre.

Rôle de facilitateur

Dans la NZZ, il fait remarquer que d’autres Etats neutres comme la Suède et l’Autriche ont déjà siégé à plusieurs reprises au Conseil de sécurité. M. Cassis n’exclut pas que la Suisse puisse se retrouver dans des situations délicates, mais le Conseil fédéral pourrait s’en occuper le cas échéant. La Suisse pourrait alors s’abstenir de voter. Selon lui, cela serait que rarement, voire jamais, nécessaire.

Nous ne serons jamais les plus forts. Notre indépendance, nous pouvons la vivre si nous sommes dans les instances où nous pouvons la faire respecter par les autres.
Ignazio Cassis, ministre des affaires étrangères

Le rôle des membres non permanents du Conseil de sécurité est un rôle de facilitateur pour trouver des compromis, des compétences pour lesquelles la Suisse est louée puisque ses bons offices, ses services diplomatiques et sa promotion de la paix sont reconnus partout sur la planète, souligne le conseiller fédéral dans les journaux romands de Tamedia. Et d’ajouter: «le faire intensifiera nos relations avec les pays les plus puissants de la planète et renforcera notre image».

La Confédération helvétique est candidate au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2023-2024. La candidature a été déposée en 2011 et l’élection est prévue en juin 2022.

Genève internationale

Le ministre des affaires étrangères estime toutefois que des réformes au sein de l’ONU sont nécessaires. Il relève que les réformes entreprises par le secrétaire général Antonio Guterres «vont dans le bon sens».

En 2018, M. Cassis avait déclaré que l’UNWRA, l’Office de secours des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, était «devenu une partie du problème» et «qu’en le soutenant, nous maintenons le conflit en vie». Interrogé sur le sujet, il indique qu’en dix ans, la situation sur le terrain a changé et qu’il est normal de dire que cela exige des réformes. De plus, il y avait un problème de gestion et de management qui a conduit à un changement à la tête de l’UNWRA, relève-t-il.

Interrogé sur la Genève internationale, le Tessinois se dit moins inquiet à son sujet qu’il y a deux ans lorsqu’il était question de réduire les coûts et que d’autres pays semblaient pouvoir offrir des conditions-cadres moins chères. «Je sens qu’on revient aujourd’hui à apprécier la qualité de notre service, le contexte de compétences multiples qu’offre la Genève internationale», confie-t-il.

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