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On s’écharpe sur le terme «spéculer» sur les aliments

L’initiative des Jeunes socialistes veut interdire la spéculation sur les denrées alimentaires. Décodage d’une pratique qui touche au négoce de matières premières, secteur clé de l’économie.

25 janv. 2016, 01:12
A Balinese woman dries rice during a harvest in Jati Luwih, Bali, Indonesia on Tuesday, June 3, 2008. Indonesian government recently revised its 2008 budget, increasing the amount it will spend on food subsidies by 2.7 trillion rupiah, or about US$290 million. Total government spending on fuel, electricity and food subsidies this year will total US$20 billion. (KEYSTONE/AP Photo/Firdia Lisnawati)

Coupable de toutes les dérives, responsable des krachs successifs, de la crise des «subprimes», la spéculation est aujourd’hui accusée d’accroître la faim dans le monde. Par le biais de leur initiative, soumise au peuple le 28 février, les Jeunes socialistes veulent interdire cette pratique sur les denrées alimentaires. Un texte qui vise la sphère financière, mais éclabousse au passage les acteurs commerciaux. Le terme est en effet associé à un secteur représentant près de 4% du produit intérieur brut de la Suisse, le négoce international de matières premières. Une mise au point s’impose.

Négoce «physique»

«Il y a spéculer et spéculer», souligne Aldo Schorno, auteur du livre «Les dessous de l’Empire du Mal» paru l’an passé, dans lequel il décrit les dérives du système financier. Cet ex-banquier, qui aujourd’hui enseigne, se réfère à la pratique des agriculteurs qui vendent à l’avance une partie de leur récolte, pour se prémunir...

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