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Objectifs communs à l'école

05 juil. 2011, 10:55

Pour la première fois dans l'histoire de l'enseignement en Suisse, tous les écoliers devront atteindre les mêmes objectifs de formation. Les cantons les ont définis pour la langue de scolarisation, les langues étrangères, les mathématiques et les sciences naturelles.

Ces objectifs décrivent quelles compétences fondamentales les élèves doivent avoir acquises à la fin de la 4e, de la 8e et de la 11e année d'école (deux années d'école enfantine comprises). Pour les langues étrangères, les connaissances de base devront être atteintes au terme de la 8e et de la 11e année.

Réunis le 16 juin, les directeurs cantonaux en charge de l'instruction publique présents ont approuvé à la quasi unanimité ces objectifs. «L'harmonisation de la scolarité obligatoire entre dans une phase importante», s'est réjouie hier à Berne la conseillère d'Etat fribourgeoise Isabelle Chassot, présidente de la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP).

Dans la pratique toutefois, ces objectifs ne se traduiront pas par un seul et même examen que tous les écoliers de Suisse devront réussir. Fédéralisme et différences culturelles obligent, ils sont ou seront intégrés aux différents matériels pédagogiques et plans d'études régionaux sur lesquels se baseront les enseignants.

Pour les francophones, le Plan d'études romand intègre déjà parfaitement les objectifs nationaux, selon Isabelle Chassot. Il sera introduit progressivement dès cet automne. Outre-Sarine, les cantons décideront, vraisemblablement en 2014, s'ils décident d'introduire un plan d'études commun. Et au Tessin, des travaux de révision des programmes d'études ont été lancés.

«Il ne s'agit donc pas d'une standardisation de l'école mais d'une harmonisation des objectifs en tenant compte des spécificités régionales», a souligné Hans Ambühl, secrétaire général de la CDIP. Dans le même ordre d'idée, ces objectifs ne permettront pas de classer les établissements scolaires mais permettront de vérifier grâce à des évaluations ponctuelles, s'ils sont atteints.

Bilan d'HarmoS en 2015

Cette harmonisation des objectifs constitue l'un des deux volets du concordat intercantonal HarmoS. L'autre porte sur les structures de l'école, à savoir un degré primaire de huit années, qui inclut deux années d'école enfantine obligatoires, et un degré secondaire de trois ans. Le jour de référence d'entrée à l'école enfantine a également été fixé pour tous les cantons au 31 juillet.

HarmoS fait suite à l'article constitutionnel approuvé par le peuple en mai 2006 et qui prévoit une harmonisation de la scolarité obligatoire. Les cantons ont jusqu'à fin juillet 2015 pour y parvenir, sinon quoi la Confédération sera en droit d'intervenir.

«Ce n'est donc que dans quatre ans que nous évaluerons si le mandat constitutionnel est rempli», a précisé Isabelle Chassot. Elle se dit toutefois confiante d'y parvenir: pour l'heure, 15 cantons qui représentent 76,4% de la population suisse ont déjà ratifié le concordat, sept l'ont refusé et quatre ont reporté leur décision.

La présidente de la CDIP a encore noté que si l'école obligatoire est du ressort des cantons, les partis politiques nationaux ont de plus en plus tendance à en faire une question nationale, quitte parfois à rabrouer leurs sections cantonales. «Nous en tiendrons à l'avenir davantage compte en les incluant dans les procédures de consultation.» / ats

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