Avant la désaffectation de la centrale nucléaire de Mühleberg (BE), les sols autour n’étaient «pratiquement pas chargés radiologiquement», selon un rapport commun de l’IFSN et de l’OFSP. Cette référence servira à évaluer les rejets de substances radioactives lors des travaux de désaffectation.
L’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) et l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) ont voulu connaître la radioactivité de l’environnement dans le voisinage de la centrale nucléaire de Mühleberg de 2017 à 2019. Ces prélèvements ont été effectués avant l’arrêt du fonctionnement de puissance de la centrale le 20 décembre 2019.
L’Institut Paul Scherrer a effectué des mesures spéciales à proximité de la centrale nucléaire et a fait des analyses des concentrations de radionucléides dans le sol, l’herbe et le lait. Les prélèvements ont montré que les sols autour de Mühleberg ne sont pratiquement pas chargés radiologiquement. A l’exception d’un rejet incontrôlé d’aérosols radioactifs dans l’atmosphère en 1986, aucune indication d’immissions attribuables à l’exploitation de la centrale nucléaire de Mühleberg n’a été trouvée.
Les données de mesure seront utilisées comme référence «si, pendant les travaux de désaffectation, il existe la suspicion que des substances radioactives sont rejetées au-delà des limites de rejets officiellement spécifiées», a précisé l’IFSN. Si une telle suspicion était confirmée, l’IFSN et l’OFSP la traiteraient comme une défaillance, comme ils le feraient pour une installation en service.
La centrale nucléaire de Mühleberg se trouve dans la première phase de désaffectation depuis le 15 septembre 2020.