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Nucléaire: la désaffectation des centrales coûtera un milliard de plus que prévu

En décembre, le Département fédéral de l'énergie estimait à environ 23,5 milliards le coût pour désaffecter les centrales nucléaires. Aujourd'hui, la facture est réévaluée à un milliard de plus.

12 avr. 2018, 10:02
La douloureuse devrait se monter à près de 24,581 milliards, soit 1,097 milliard que la proposition de décembre.

Le Département fédéral de l'énergie (DETEC) revoit à la hausse les coûts de désaffectation des centrales nucléaires et de gestion des déchets radioactifs. La douloureuse devrait se monter à près de 24,581 milliards, soit 1,097 milliard que la proposition de décembre.

Cette estimation rendue publique jeudi sert à définir le montant des contributions annuelles des exploitants aux deux fonds pour la période de taxation allant de 2017 à 2021. En 2016, swissnuclear avait estimé les coûts totaux à 21,767 milliards de francs.

En décembre dernier, la commission pour le fonds de désaffectation et le fonds de gestion des déchets (STENFO) a contrôlé l'étude et proposé de remonter le total à 23,484 milliards de francs.

Le DETEC se rallie aux considérations de la commission, à quelques exceptions près. Selon lui, les coûts pour la déconstruction conventionnelle de toutes les structures de bâtiments y compris les fondations font partie des coûts de désaffectation.

Pas question de prendre en compte avec une probabilité de 20% l'objectif de démantèlement partiel (dit objectif "friche industrielle"), ce qui rajoute 46 millions au coûts de désaffectation. Son total se monte ainsi à 3,779 milliards de francs.

Dépôt combiné improbable

Il faut également gonfler de 651 millions les coûts pour la gestion des déchets, ce qui porte la note à 20,802 milliards. Le DETEC refuse en effet de prendre en compte la probabilité de 40 % d'un dépôt combiné, soit un dépôt combinant des déchets faiblement ou moyennement radioactifs avec des déchets hautement radioactifs.

Enfin, les indemnités prévues pour les régions d'implantation de dépôts en couches géologiques profondes ont été sous-estimés. Depuis la fin des années 1990, les indemnités sont fixées dans les études de coûts et un montant de 800 millions a été prévu dans les études 2006 et 2011. La commission a retenu la probabilité de devoir les verser à 50 %. Le DETEC estime ce que ce n'est pas recevabe et double ainsi de 400 millions la note.

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