Les négociations sur le nucléaire iranien ont repris mardi matin à Lausanne. Les pays du groupe 5+1 ont eu une réunion en vue d'une rencontre avec le ministre iranien des Affaires étrangères prévue plus tard dans la journée. L'issue des pourparlers reste imprévisible.
Les chefs de la diplomatie des grandes puissances se sont retrouvés après une courte nuit durant laquelle leurs experts ont continué à discuter pour tenter de venir à bout des dernières questions en suspens. "Ce n'est pas réglé", a indiqué une source diplomatique, ajoutant qu'un accord reste possible.
Alors que le délai fixé pour la conclusion d'un accord préliminaire échoit à minuit, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé lundi soir que "des difficultés" demeuraient. "Il y a toujours des points difficiles. Nous travaillons très dur pour les résoudre (...) avec l'objectif de parvenir à quelque chose".
Accord préliminaire
Les négociations pourraient durer au moins jusqu'à la date-butoir de mardi minuit, voire au-delà, selon certains responsables. Un échec ne signifierait pas automatiquement la rupture et la fin de toutes les négociations, soulignent les protagonistes de part et d'autre.
Les deux camps doivent trouver un terrain d'entente pour la conclusion d'un accord préliminaire sur le programme nucléaire iranien. Un tel accord doit ouvrir la voie à un règlement définitif censé être conclu au plus tard le 30 juin.
Points de friction
L'objectif de l'accord est de s'assurer que l'Iran ne cherchera pas à se doter de la bombe atomique en contrôlant étroitement son programme nucléaire, dont Téhéran affirme qu'il est purement civil, en échange d'une levée des sanctions internationales.
Un diplomate occidental a fait état lundi de trois gros points de friction à résoudre: la durée d'application d'un éventuel accord, le calendrier de la levée des sanctions et leur rétablissement en cas de non-respect de l'accord par Téhéran.