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Nucléaire: après trois ans d'arrêt forcé, le réacteur I de la centrale de Beznau est autorisé à redémarrer

Le plus vieux réacteur nucléaire commercial du monde va reprendre du service. Mis à l'arrêt forcé depuis trois ans pour des raisons de sécurité, Beznau I, 49 ans au compteur, joliment posé sur une île de l'Aar, dans le canton d'Argovie, a reçu le feu vert des autorités fédérales. Les Verts fulminent.

06 mars 2018, 09:02
/ Màj. le 06 mars 2018 à 11:16
Beznau I était à l'arrêt depuis trois ans.

Après trois ans d'arrêt, le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Beznau, à Döttingen (AG), va pouvoir redémarrer, une fois l'installation révisée. Ainsi en a décidé l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN).

Beznau 1, le plus ancien réacteur commercial au monde, est hors-service depuis mars 2015. Lors d'une révision annuelle entamée en été 2015, des défauts avaient été constatés dans l'acier de la cuve de pression de Beznau I grâce à une nouvelle technique de mesure: 925 "mini-trous" d'un diamètre de 5 à 6 millimètres.

 

 

"La cuve de pression est sûre"

L'exploitant Axpo a pu prouver que les inclusions se trouvant dans l'acier de la cuve de pression n'ont pas d'influence négative sur les propriétés du matériau, indique l'IFSN mardi. Elles ne présentent donc pas de risque pour la sécurité, conclut-elle.

"Nous pouvons affirmer avec conviction que la cuve de pression du réacteur I de Beznau est sûre", a déclaré le directeur de l'IFSN Hans Wanner face aux médias réunis à Brugg (AG). Sur le plan de la sécurité technique, rien ne s'oppose à ce que Beznau 1 soit à nouveau raccordée au réseau, a-t-il ajouté.

 

 

Mesures par ultrasons

Il y a trois ans, l'IFSN avait exigé qu'Axpo analyse, caractérise et évalue les mesures par ultrasons signalant des indications de défauts dans l'acier de la cuve de pression. Devant l'impossibilité de prélever de grands échantillons sur la cuve de pression du réacteur, Axpo a commandé une réplique de cette installation, réalisée selon la même procédure que l'original.

Résultat: les examens par ultrasons effectués sur la réplique ont présenté une image comparable avec celle obtenue lors de l'analyse de l'original. Selon des examens métallurgiques supplémentaires, les mesures faites par ultrasons proviennent bel et bien des inclusions d'oxyde d'aluminium.

Oxyde d'aluminium inoffensif

Ensuite, Axpo a mené des examens microscopiques approfondis sur les propriétés chimiques locales de l'acier. Leur but: pouvoir écarter la possibilité que d'éventuels enrichissements ne se produisent avec différents éléments connus pour influencer la fragilisation de l'acier.

Les résultats de ces examens sont clairs: aucun de ces enrichissements n'a été trouvé, ni dans l'entourage immédiat des inclusions d'oxyde d'aluminium, ni dans le matériau se trouvant entre les inclusions. L'oxyde d'aluminium n'a donc pas d'influence négative sur la fragilisation de l'acier.

Les opposants relancent leur pétition

 

Les Verts qualifient la décision d'"irresponsable"

 

La conseillère nationale verte vaudoise Adèle Thorens demande aux autorités de surveillance de revenir sur leur décision.

 

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