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Nouvelle initiative de l'association Marche blanche

01 oct. 2009, 09:48

L'association Marche blanche s'apprête à lancer une nouvelle initiative populaire. Elle met en place un système d'interdiction professionnelle.

Tout a commencé en 2004 avec l'engagement, dans une école publique biennoise, d'un professeur ayant purgé une peine pour pédophilie. Indignation des parents, pétitions, interventions politiques: rien n'y a fait. Les autorités scolaires bernoises ont refusé de retirer sa charge à l'enseignant, estimant qu'il avait droit à une seconde chance.

C'est pour écarter les risques posés par ce type de nomination que l'association suisse Marche blanche a décidé de monter au front. Une année après le succès de son initiative pour l'imprescriptibilité des actes pédophiles, elle s'apprête à lancer une nouvelle initiative. Le but est cette fois d'interdire aux pédocriminels de travailler avec des enfants.

La formulation du projet d'article constitutionnel ne laisse planer aucune ambiguïté. Le texte stipule que toute personne condamnée pour avoir «porté atteinte à l'intégrité sexuelle d'un enfant ou d'une personne dépendante est définitivement privée du droit d'exercer une activité professionnelle ou bénévole en contact avec des mineurs ou des personnes dépendantes».

Cela vise non seulement les enseignants, mais aussi les professeurs de sport, les éducateurs et les moniteurs de colonie de vacances, voire les chefs scouts. La récolte des signatures devrait débuter le 20 octobre. «C'est un hasard si nous nous mobilisons au moment où l'affaire Polanski éclate, note la présidente de Marche Blanche Christine Bussat. Cela fait des mois que nous travaillons sur ce projet».

Le président du PDC Christophe Darbellay et l'UDC valaisan Oskar Freysinger siègent dans le comité d'initiative aux côtés de la socialiste zurichoise Chantal Galladé et du Bernois Andreas Brönimann, membre de l'Union démocratique fédérale, un petit parti conservateur d'inspiration chrétienne. Pour Christine Bussat, cette coalition politique est un succès car elle ne veut pas que son initiative soit récupérée par une formation particulière. C'est ce qui s'était passé avec l'initiative sur l'imprescriptibilité qui, au parlement, n'avait été soutenue que par l'UDC.

L'engagement des deux Valaisans dans la nouvelle bataille est logique, sachant qu'ils s'étaient battus au Conseil national pour la mise en place d'un système d'interdiction professionnelle comparable à celui qui est proposé par l'initiative de Marche blanche.

Le parlement avait cependant écarté leurs propositions au profit d'une motion du socialiste genevois Carlo Sommaruga qui laisse une plus grande marge de manœuvre au Conseil fédéral. La motion ayant été approuvée par les deux conseils, la balle est entre les mains de la cheffe du Département fédéral de justice et police Eveline Widmer-Schlumpf.

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