L’Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI) avait organisé, hier, une journée d’action dans différentes villes de Suisse pour attirer l’attention de la population sur le problème de la pénurie de personnel infirmier. «Qui me soignera en 2030?», pouvait-on lire sur les pancartes des bénévoles vêtus d’une chemise d’hôpital. Selon la vice-présidente de l’ASI Sophie Ley, 10 000 postes sont déjà vacants.
La démarche n’a pas fait fléchir le Conseil fédéral. Le message transmis hier au Parlement recommande le rejet sans contre-projet de l’initiative de l’ASI «pour des soins infirmiers forts». L’initiative charge la Confédération et les cantons de garantir un nombre suffisant d’infirmiers diplômés et de mieux reconnaître leurs compétences en admettant la fourniture de soins autonomes et en édictant des dispositions sur les salaires. «Ce n’est qu’en rendant la profession plus attractive qu’on évitera qu’elle soit désertée après quelques années de pratique», explique Sophie Ley. «Nous aurions espéré...