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Nestlé se met au vert et vise un bilan carbone neutre d’ici à 2050

La multinationale suisse Nestlé inaugure ce jeudi à Lausanne un Institut des sciences de l’emballage. L’occasion d’exposer sa volonté à atteindre «zéro émission nette de gaz à effet de serre» d’ici à 2050.

12 sept. 2019, 14:48
La multinationale s'engage notamment à utiliser 100% d'électricité renouvelable. Cela vaut aussi bien pour les fabriques, les bureaux ou les centres de logistique.

Nestlé veut afficher un bilan «zéro émission nette de gaz à effet de serre» à l’horizon 2050. Cet engagement, annoncé jeudi, s’accompagne notamment de mesures de reforestation, du développement de plus d’aliments à base de plantes et de l’inauguration, le même jour à Lausanne, du nouvel Institut des sciences de l’emballage du groupe.

«Le changement climatique est une des plus grandes menaces pour la société. C’est aussi un des principaux risques pour notre industrie», déclare Mark Schneider, directeur général (CEO) de Nestlé, dans un communiqué. 

«Il y a urgence pour éviter le pire», ont affirmé les dirigeants. Le groupe entreprend depuis quatre ans, relève-t-il, des mesures pour limiter le réchauffement à 2 degrés au maximum (d’ici 2100), tout en visant le but plus élevé de 1,5% de l’accord de Paris. En vue du Sommet Action Climat des Nations Unies prévu le 23 septembre, Nestlé s’engage formellement à signer l’engagement «ambition d’entreprise pour 1,5 degré», précise le communiqué.

Les mesures, définies par un plan d’action qui sera affiné ces deux prochaines années, prévoient pour commencer le développement de produits ayant une «meilleure empreinte environnementale» et contribuant à un régime plus équilibré. Cela inclut davantage d’aliments à base végétale, comme le «veggie burger» récemment lancé, et plus d’options pour le consommateur dans les boissons.

 

A lire aussi : Déchets: Greenpeace appelle Nestlé à présenter un plan contre la pollution par le plastique

 

Alternatives

Cela ne signifie pas que Nestlé renonce à croître dans ses aliments traditionnels, «mais nous voulons offrir plus d’alternatives», a précisé M. Batato. Les produits à base de lait, grand classique du groupe, ne seront pas délaissés, mais il s’agira de rendre la production «plus efficace» dans une optique environnementale.

L’inauguration ce jeudi de l’Institut des sciences de l’emballage s’inscrit aussi dans cette optique. Comme annoncé en décembre, il est destiné à employer une cinquantaine de personnes et est dédié au développement de solutions d’emballages «fonctionnelles et respectueuses de l’environnement». Nestlé s’est engagé à rendre, d’ici 2025, 100% de ses emballages recyclables ou réutilisables.

Il lui faut pour cela développer de nouveaux matériaux, comme des polymères recyclables, biodégradables ou compostables. Le nouveau centre comprend un complexe de laboratoires et d’installations de prototypage rapide.

Les déchets d’emballages, en particulier des plastiques, constituent un problème majeur à l’échelle globale. Nestlé s’était fait «épingler» en avril dernier par Greenpeace, qui avait déployé devant le siège du groupe un dragon conçu à base d’emballages, dénonçant la production par le groupe de «1,7 million de tonnes de plastique en 2018» (+13% sur un an).

 

 

Nestlé n’a pas chiffré ses investissements pour sa politique «zéro émission nette de gaz à effet de serre». Mais outre les nouveaux produits et l’agriculture (davantage d’engrais organiques, régénération des sols, reforestation, sensibilisation de toute la chaîne d’approvisionnement), la multinationale s’engage à utiliser 100% d’électricité renouvelable. Cela vaut aussi bien pour les fabriques, les bureaux ou les centres de logistique. Aujourd’hui déjà, un tiers des usines du groupe fonctionnent à l’électricité 100% renouvelable, précise l’entreprise.

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