Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Nestlé a un droit de regard sur certains profs de l'EPFL

Nestlé finance deux chaires de l'EPFL à hauteur de 5 millions de francs par année. Un investissement qui lui offre un droit de regard sur les nominations des professeurs qui y travaillent. L'EPFL estime que cette pratique est courante.

08 mai 2014, 19:16
Le géant de l'agrialimentaire a notamment financé l'Institute of Health Sciences (NIHS) de l'EPFL, ce qui lui donne le droit de choisir les personnes qui y travaillent.

Nestlé a un droit de regard sur le choix des professeurs des deux chaires qu'il cofinance avec l'EPFL. Les nominations doivent être soumises pour approbation à la multinationale, indique le contrat de sponsoring publié jeudi par la "Wochenzeitung".

En 2006, le géant vaudois de l'alimentation s'était engagé à financer deux chaires à raison de cinq millions de francs par an. Le champ de recherche portait notamment sur le rôle que joue la nutrition dans le développement cérébral des enfants.

Indépendance pas menacée

Selon l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), ce droit de regard sur la nomination des professeurs est "une pratique usuelle" que d'autres universités appliquent en Suisse et en Europe, a expliqué jeudi à l'ats Jérôme Grosse, porte-parole de l'institution lausannoise. "Cela ne menace pas l'indépendance des scientifiques, et les scientifiques le confirment", a-t-il dit.

Dans ce cas concret, les nominations n'ont pas posé de problèmes. "Nestlé a été très souple et agréable dans le processus de recrutement", a relevé M. Grosse. Pour la Haute Ecole, travailler avec les milieux industriels fait partie de sa mission.

Il y a quelques semaines, sur requête d'un journaliste de la "Wochenzeitung", le Préposé fédéral à la protection des données avait demandé à l'EPFL de rendre public ce contrat de sponsoring. A la fin de l'année dernière, l'Université de Zurich avait également dû publier un contrat qui la liait à la banque UBS.

 
Votre publicité ici avec IMPACT_medias