Les Suisses font toujours davantage d'enfants. Ainsi 80 000 naissances ont été annoncées en 2010, soit 2,2% de plus que l'année précédente. Depuis 2005, le nombre de naissances a progressé de 10%, a indiqué hier l'Office fédéral de la statistique. Les mariages sont eux aussi en hausse.
L'âge moyen de la mère à la maternité est resté stable en 2010, à un peu plus de 31 ans et ce sont surtout les femmes de plus de 30 ans qui sont à l'origine de la hausse des naissances. L'indicateur de fécondité confirme lui sa reprise modérée en passant de 1,5 à 1,52 enfants par femme. Les garçons demeurent plus nombreux que les filles, dans un rapport de 105 à 100. Si les naissances sont plus nombreuses, la stabilité prévaut pour les décès, dont le nombre s'est établi à 62 500 l'an dernier. L'accroissement naturel atteint ainsi 17 500 personnes, soit 10,7% de plus qu'en 2009.
Les cantons ne sont pas égaux face aux naissances. Celles-ci sont en hausse dans deux tiers d'entre eux, notamment le Valais (+7,3%). C'est Appenzell Rhodes-Extérieures qui connaît la plus forte progression (11,6%), un chiffre à relativiser vu la population peu nombreuse.
Inversément, le Jura et Neuchâtel font face à une diminution du nombre de naissances, de 2,9% respectivement 2,7%. C'est Schaffhouse qui fait le moins bon résultat, avec -6,1%. Le bilan en terme d'accroissement naturel de la population est positif dans la majeure partie du pays. Vaud, Genève et Fribourg se distinguent tout particulièrement avec un accroissement naturel respectif de 2730, 1800 et 1150 individus. Certains cantons font exception et ont enregistré plus de décès que de naissances. C'est notamment le cas du Jura, du Tessin ou encore de Bâle-Ville avec un excédent de décès qui atteint respectivement 25, 80 et 285. Les mariages ont eux connu une année faste en 2010 avec 42 800 unions célébrées, soit une hausse de 2,1% sur un an. Cette progression est surtout due aux mariages entre ressortissants suisses, qui sont passés de 21 500 en 2009 à 22 900 en 2010. Les mariages entre étrangers sont eux restés stables. Quant aux mariages mixtes, ils sont en baisse.
Tel est aussi le cas des partenariats enregistrés (-17% sur un an), leur nombre venant s'établir à 700 en 2010. Ce type d'union est en baisse constante depuis l'entrée en vigueur de la loi en 2007, année qui avait vu la conclusion de 2000 partenariats enregistrés. Les unions entre hommes sont toujours plus nombreuses que celles entre femmes (500 contre 200 en 2010). En parallèle à la hausse du nombre de mariages, celui des divorces a connu une hausse de 11% en 2010 pour atteindre 21 500. La tendance était pourtant à la baisse, légère mais continue, du nombre de divorces depuis 2006. /ats