Fermée depuis le printemps 2017, la mosquée An’Nur de Winterthour, connue pour avoir radicalisé plusieurs djihadistes, vivra, cette semaine, le dernier chapitre de son histoire agitée: dix de ses membres comparaissent devant la justice pour – entre autres – coups et blessures, contrainte, séquestration et enlèvement. Ils sont accusés d’avoir violenté deux autres membres qu’ils soupçonnaient d’avoir fourni des informations à la presse.
C’est une véritable scène de film noir qui s’est déroulée ce 22 novembre 2016 entre 19h30 et 21h15 dans les locaux de la mosquée An’Nur, dans une zone industrielle de Winterthour. Raison de l’altercation: un mois plus tôt, un prédicateur éthiopien avait appelé au meurtre des musulmans ne priant pas à la mosquée. Le journaliste alémanique Kurt Pelda en avait rendu compte dans les colonnes du «Tages-Anzeiger». La police avait effectué une descente et arrêté plusieurs personnes, dont le prédicateur (entre-temps condamné), le 2 novembre.