Les CFF effectuent des contrôles spéciaux après l’accident qui a coûté la vie à un contrôleur il y a dix jours. Ils ont jusqu’ici mis au jour des systèmes de protection anti-pincement défectueux sur cinq portes de wagons du type de train concerné.
«Ces défauts auraient également été détectés dans le cadre des contrôles standards», a souligné mercredi Linus Loser, responsable de la Production ferroviaire, lors d’un point de presse à Zurich. Il n’a pas précisé dans quelle mesure ces portes défectueuses représentaient un danger pour les passagers et le personnel.
Protection inefficace
Selon les premiers résultats de l’enquête du Service suisse d’enquête de sécurité (SESE), la protection anti-pincement de la porte n’était pas fonctionnelle au moment de l’accident qui s’est produit le 4 août, durant lequel un contrôleur de 54 ans a été coincé au moment du départ du train. Il s’agissait d’un train de type VU IV, des voitures à un étage sans plancher surbaissé.
Pas d’anomalie lors du dernier contrôle
Les CFF ont contrôlé la voiture concernée pour la dernière fois le 31 juillet et n’ont constaté aucune anomalie. Après analyse de ce wagon, le SESE n’a pour l’heure ordonné aucune mesure immédiate aux CFF. L’ex-régie fédérale mène ses propres analyses sur l’accident.
Outre les défaillances constatées sur cinq portes, les CFF ont aussi remarqué que la sensibilité de réaction du dispositif de protection anti-pincement des trains VU IV était inférieure à la valeur prescrite. Les CFF ont informé l’Office fédéral des transports (OFT) et le SESE et cherchent à remédier à ce problème. Ce défaut «caché» n’a selon le SESE aucun lien avec l’accident du 4 août.