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Mont-Pèlerin (VD): plus payés depuis août, 30 menuisiers italiens font grève

Détachés sur un chantier au Mont-Pèlerin (VD), trente menuisiers italiens sont en grève depuis vendredi. Ils n'ont pas été payés depuis le début des travaux en août.

12 nov. 2013, 12:23
Les menuisiers sont employés par Legno Arredi, une entreprise italienne.

Trente menuisiers italiens détachés sur le chantier des résidences du Parc au Mont-Pèlerin (VD) sont en grève depuis vendredi. Ils n'ont pas été payés depuis qu'ils ont commencé leur travail début août.

Les menuisiers sont employés par Legno Arredi, une entreprise italienne, a expliqué mardi à l'ats Pietro Carrobio, responsable du secteur de la construction chez Unia. La société mandatée par SDG à Genève, a sous-traité des travaux à MSC Arredi qui a fait de même à l'égard de la menuiserie Vitrani, qui à son tour a délégué à Legno Arredi.

Pour l'heure, SDG affirme avoir payé les salaires. Ses divers sous-traitants se renvoient la balle, a ajouté le responsable. Les ouvriers revendiquent d'être payés au tarif suisse.

"On leur a promis un salaire italien de 12 euros de l'heure, logement inclus. Or, conformément à la loi sur les travailleurs détachés, ils devraient être payés au tarif CCT de notre pays à un minimum de 32 à 38 francs de l'heure", a précisé le syndicaliste.

L'employeur devrait de plus payer 55 francs par jour pour la nourriture. Pour l'heure, il n'assure que le logement dans des conditions déplorables. Les menuisiers sont installés dans des appartements où ils se retrouvent à quatre dans une chambre, explique M. Carrobio.

"Libre exploitation"

"Après le chantier de la gare de Zurich, il s'agit d'un nouveau cas de sous-enchère salarial scandaleux, qui plus est sur un chantier de construction d'appartements luxueux", indique Unia. Ces ouvriers sont payés douze euros de l'heure sans que personne ne s'en aperçoive.

"Cela montre que les mesures d'accompagnement sont inefficaces et que les contrôles doivent être renforcés. On ne peut pas soutenir la libre circulation des personnes dans ces circonstances", souligne encore Pietro Carrobio. "Surtout lorsque l'on sait qu'il y a 10'000 travailleurs détachés dans le canton de Vaud dans le domaine du bâtiment. Il s'agit plutôt de libre exploitation des personnes".

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