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Mobilité: les transports publics doivent être accessibles aux personnes handicapées d'ici 2023

La loi est claire, tous les transports publics doivent être accessibles aux handicapés d'ici 2023. Pour ce faire, 7 milliards seront investis pour les mises aux normes. Actuellement, seules 35% des gares le sont.

11 mai 2017, 14:14
La loi sur l'égalité des personnes handicapées (LHand) est entrée en vigueur en 2004.

D'ici fin 2023, les transports publics en Suisse devront être accessibles aux personnes handicapées, conformément à la loi (LHand). Les adaptations dans les gares coûteront près de 7 milliards.

En 2016, seules environ 35% des gares étaient utilisables par les personnes à mobilité réduite sans obstacle. Elles sont cependant fréquentées par près de deux tiers des voyageurs.

Sans mesures supplémentaires, plusieurs entreprises ferroviaires risquent de manquer l'objectif imposé par la loi d'adapter les 1800 gares d'ici à fin 2023, a averti jeudi l'Office fédéral des transports devant les médias à Ittingen (BE). La loi sur l'égalité des personnes handicapées (LHand) est entrée en vigueur en 2004.

Cela vaut également pour tous les arrêts (tram, bus et train). L'OFT note à ce titre qu'"il y a encore beaucoup à faire, notamment en ce qui concerne les abribus", en particulier ceux qui se trouvent hors des villes. Cantons et communes sont responsables de les adapter en conséquence. Les travaux suivent leur cours, précise l'OFT.

La Confédération devra également acquérir de nouveaux wagons, notamment pour le trafic grandes lignes qui accuse un retard par rapport au trafic régional. D'ici à 2023 sur les grandes lignes, au moins un train par heure et direction devra être accessible aux personnes âgées à mobilité réduite. Dans les autres trains, eles continueront de monter avec l'aide du personnel.

Les distributeurs de billets ont quant à eux été adaptés. L'OFT estime qu'environ 90% des systèmes d'information et des automates sont conformes à la loi ou que des solutions de remplacement ont été trouvées.

 

 

Davantage de moyens

Pour que les entreprises ferroviaires se conforment rapidement à la loi, l'OFT entend édicter une "instruction de planification". Les sociétés devront déterminer si une transformation est proportionnelle ou si des mesures compensatoires sont nécessaires, sous forme de liaisons alternatives par exemple.

Berne exigera aussi des entreprises ferroviaires des plans de mise en oeuvre de la loi afin de garantir une pratique standardisée. Par ailleurs, la Confédération devrait mettre plus d'argent à disposition pour la transformation des gares.

Comme il l'a annoncé fin mars, l'OFT prévoit à cet effet de demander deux milliards de francs supplémentaires au Parlement pour les années 2021 à 2024. Dans le mandat de prestations actuel sur les infrastructures entre la Confédération et les entreprises ferroviaires figure déjà un montant d'environ deux milliards pour des adaptations dans les gares.

Berne veut aussi investir entre 0,6 et 1,8 milliard pour l'assainissement des gares principales (adaptation à la loi, sécurité et capacité) dans le cadre de l'étape d'aménagement 2030/35. La procédure de consultation à ce sujet doit être lancée en automne. L'ensemble des adaptations nécessaires dans les gares représentent environ 6 à 7 milliards de francs, selon l'OFT.

 

 

Un quart pas adapté

Grâce à ces mesures, environ trois quarts des gares seront adaptées et pourront être utilisées en toute autonomie par les personnes handicapées, mais aussi par les seniors à mobilité réduite et les voyageurs avec de gros bagages.

Pour le quart restant, des petites gares par lesquelles ne transitent que 15% des passagers, aucune adaptation au niveau architectural n'est prévue. Les obstacles devront tout de même y être supprimés grâce à l'aide du personnel ou à des liaisons alternatives.

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