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Mobilité : la jeunesse socialiste suisse veut supprimer la première classe dans les trains

La jeunesse socialiste suisse relance le débat sur l’abolition de la première classe. Elle argue que l’espace ne doit pas appartenir au plus riche alors que les CFF estiment que ce privilège répond aux besoins des clients.

26 juil. 2018, 18:26
La jeunesse socialiste suisse relance le débat sur l’abolition de la première classe.

C’est ce qu’on pourrait appeler la lutte des classes. En début de semaine, au travers d’une action menée entre Fribourg et Berne, la jeunesse socialiste suisse (JSS) a ressuscité le débat des places dans les trains. «Les voyageurs en première disposent de beaucoup d'espace durant les heures de pointe alors que ceux de seconde classe arrivent à peine à se faufiler dans les wagons», a protesté le parti dans les colonnes de 20 minutes.

Sur les ondes de la RTS ce lundi, le coprésident de la Jeunesse socialiste fribourgeoise, Yvan Rime, s’est dressé contre ce qu’il estime être un favoritisme envers les usagers bien nantis.  «Les transports publics doivent bénéficier à la population en général et au plus grand nombre possible, pas seulement à ceux qui peuvent se le payer». 

Un besoin pour les usagers

Selon les chiffres avancés par 20 Minuten, quelque 22,5% des 230'000 sièges disponibles des CFF sont destinés à la première classe. Un ratio jugé trop faible par la JSS, mais adapté au marché pour le porte-parole des CFF Oli Dischoe. «Dans certains cas, les compartiments première classe sont même plus remplis que ceux de seconde», objecte-t-il au quotidien gratuit. Il fait notamment référence à la ligne Zurich-Berne, réputée bondée aux heures de pointe.

Comme un service public

D’après Marco Salvi, directeur de recherche chez Avenir Suisse et professeur d'économie à l'EPFZ, le maintien de la première classe est gage d’un service de qualité. «S'il n'y avait qu'un seul prix, les revenus baisseraient et l'offre serait donc moins grande, explique-t-il à 20 minutes. Les perdants seraient les passagers de 2e classe».

Un argument que ne réfute pas Clément Borgeaud, vice-secrétaire central de la JSS. «Sur le modèle actuel, c'est peut-être vrai. Ce que nous voulons, c'est que les CFF fonctionnent comme un service public, à l’instar de la Poste où le prix du timbre est le même pour tous». Autrement dit, que l'Etat délie les cordons de la bourse. «Via, par exemple, un nouvel impôt sur les revenus du capital comme le propose notre initiative (ndlr:99%). On pourrait envisager, à terme, les transports publics gratuits pour tous», conclut-il.


 

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