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Meurtre de Morges: le petit ami était connu pour sa violence

Un homme de la région a étranglé sa petite amie avant de la laisser morte dans son appartement de Morges. Il était connu pour ses accès de violence verbale et physique.

28 nov. 2014, 10:55
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En dehors des mercredis et samedis matin, jours de marché, la Grand-Rue de Morges est une zone piétonne très tranquille. Hier matin, l'envoi d'un communiqué de presse émanant de la police cantonale vaudoise, très rapidement relayé par plusieurs médias, a secoué la Coquette.

En intervenant, le 4 novembre, des agents de la Police Région Morges ont constaté qu'une forte odeur émanait d'un appartement. "Après avoir procédé à une ouverture forcée du logement, les policiers y ont découvert le corps en putréfaction d'une Suissesse de 25 ans, allongée sur un lit", stipule le communiqué.

Très rapidement, le lieu de ce tragique événement est connu. Il s'agit d'un appartement du premier étage, situé au numéro 89 de la Grand-Rue.

Vendredi 21 novembre, l'ami de la victime est arrêté. "Il s'agit d'un Suisse âgé de 31 ans, domicilié dans la région. Le prévenu a reconnu sa responsabilité dans le décès de son amie pour avoir serré le cou de celle-ci lors d'une dispute survenue au cours de la nuit du 28 octobre", continue le communiqué. Soit sept jours avant que le corps de Laure* soit retrouvé.

Une femme appréciée

Jeudi, vers midi, on ne parlait presque que de ce tragique événement devant le café "Le Mikado", situé au pied de cet immeuble. Laure* était connue des Morgiens pour y avoir notamment travaillé dans différents établissements liés à la restauration.

En octobre, elle avait débuté une formation à l'école internationale Tunon. Cette école genevoise forme "aux métiers de l'aérien, du tourisme, de l'accueil, de l'hôtellerie, du luxe et de l'événementiel".

Plus jeune, Laure a été servante de messe à la paroisse catholique de Morges. "C'était une fille qui avait, socialement, beaucoup de qualités, elle se faisait très vite des amis" , se souvient un ancien servant.

Pour Murat Sari, gérant du Mikado, la victime "était très gentille, il n'y avait jamais de soucis." Un événement tragique qui est sur beaucoup de lèvres. "Oui, ça parle beaucoup, mais malheureusement cela ne la fera pas revenir. Chaque matin, quand j'arrive au bistro, ça me fait bizarre" , admet Murat Sari.

Il voyait régulièrement cette femme puisqu'elle vivait depuis quelques années à l'étage du dessus et s'arrêtait parfois au café. Il évoque aussi le chien de la disparue qui était dans l'appartement et, au moment où la porte a été ouverte sur ordre de police, "ne laissait personne entrer" , rapporte-t-il.

"Cherche tueur à gage"

"RIP ma belle, tu étais adorable." "Triste nouvelle que voici... Toujours le sourire et de bonne humeur, ce fut un plaisir de t'avoir connue... tu nous quittes trop tôt..." "Ton sourire et ta joie de vivre vont manquer à beaucoup de monde."

Depuis le 6 novembre, plusieurs messages ont été postés sur la page Facebook de Laure. C'est sur ce même réseau social que la victime a posté, le 2 septembre: "Cherche tueur à gage, pas trop cher. merci". Un message qui intrigue, encore plus aujourd'hui.

Concernant son petit ami, qui lui aussi à travaillé dans divers établissements liés à la restauration, il était connu dans la région pour ses accès de violence verbale et physique, comme le confirme une ancienne connaissance.

A la suite de son interpellation de vendredi, il a été placé en détention provisoire, sur demande du procureur. L'enquête est toujours en cours, "elle ne s'arrête pas au moment où le prévenu a reconnu sa responsabilité", précise le procureur Xavier Christe. En effet, de nouveaux éléments peuvent encore apparaître, tout comme une personne peut revenir sur ses dires.

Avant de rappeler que l'incarcéré "est toujours présumé innocent jusqu'au verdict du tribunal." Au terme de l'enquête, le procureur décidera donc des poursuites qui seront engagées contre l'agresseur présumé. *prénom fictif

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