Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Meurtre de Marie: selon un témoin, Claude D. était "fou amoureux" de la jeune femme

Le quatrième jour du procès de Claude D., le meurtrier présumé de Marie, 19 ans, assassinée en mai 2013 près de Payerne, était celui de l'audition de ses témoins. Seules deux personnes ont accepté de parler: un aumônier et un accompagnateur en prison. Selon ce dernier, l'accusé était "fou amoureux" de la jeune femme.

10 mars 2016, 12:45
L'un des témoins a connu Claude D. en prison, avant le meurtre.

La quatrième journée du procès du meurtrier de Marie était réservée jeudi à l'audition des témoins. Un accompagnateur en prison et un aumônier ont témoigné devant le Tribunal criminel de la Broye et du Nord vaudois à Renens.

Une matinée d'audience a suffi pour entendre les témoins appelés à la barre par Claude D. Seules deux personnes, un accompagnateur en milieu carcéral et un aumônier de prison, ont trouvé le courage de venir parler, et parfois seulement par bribes, de l'autre Claude D. qu'ils ont connu, ou cru connaître. Interrogé par son avocat, l'accusé dira lui-même qu'il n'a pas reçu de visites en prison depuis sa réincarcération, à part celles de ses avocats.

Le premier témoin, un accompagnateur en prison, lui a rendu visite une dizaine de fois avant le drame de mai 2013, où Claude D. a enlevé puis étranglé Marie, tout juste 19 ans. Il avait réussi, dès 2008, à nouer un certain lien d'amitié avec le détenu, alors aux Etablissements de la plaine de l'Orbe (EPO).

"J'avais l'impression qu'il avait envie de se racheter. Il avait des projets d'avenir. Il lui tenait très à coeur d'avoir une famille, une femme et des enfants. J'avais l'impression qu'il était sur le bon chemin", a-t-il expliqué à la Cour.

L'impression qu'il était heureux

Il l'a vu deux fois alors que Claude D. était en arrêts domiciliaires, muni d'un bracelet électronique, dans les mois qui ont précédé le meurtre. Lors d'un de ces contacts, "il m'a dit qu'il était fou amoureux, que c'était presque un miracle qu'une fille de cet âge s'intéresse à lui. Il n'a rien dit de négatif sur Marie. J'avais l'impression qu'il était heureux".

Tout s'écroule dix jours plus tard lorsqu'il apprend le drame: "J'ai eu de la peine à y croire. Je n'ai pas eu l'impression que c'était le même homme". Il ne l'a pas revu. "Jusqu'à maintenant, je n'ai pas pu. J'avais confiance. Et tout s'est effondré", a confié le retraité.

Une histoire de fou

Nerveux, mal à l'aise, un aumônier qui lui a accordé une "écoute active" en prison a peiné à trouver ses mots devant la Cour. "Je ne sais pas trop ce que je fais là", a-t-il dit, expliquant que, comme diacre, il connaissait aussi les parents de Marie. "Quand j'ai appris ce qui s'était passé, j'ai été touché. C'était une histoire de fou, je connaissais Claude, je connaissais les parents".

Votre publicité ici avec IMPACT_medias