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Meurtre de Marie: le tribunal refuse de récuser l'avocat de Claude D., le procès se poursuit

Claude D., le meurtrier présumé de la jeune Marie, assassinée en mai 2013 près de Payerne a demandé lundi matin, à l'ouverture de son procès, la récusation de l'un de ses avocats. Le président du tribunal a refusé et les auditions ont repris en début d'après-midi.

07 mars 2016, 14:37
Pour les parents de Marie, ici avec leur avocat, Me Barillon, les requêtes de Claude D. sont difficilement supportables.

Contrairement à ce que demandait Claude D, son avocat Loïc Parein n'est pas récusé. Le procès n'est par conséquent pas reporté, a tranché lundi en début d'après-midi la Cour. Le président Sébastien Schmutz affirme que les conditions d'une justice équitable et efficace sont réunies.

En ouverture de son procès à Renens (VD), Claude D., 39 ans, a annoncé qu'il souhaitait la révocation de son avocat Loïc Parein, à ses côtés depuis près de trois ans. Selon lui, le lien de confiance est "brisé" à cause d'informations non transmises sur l'affaire dite du CD-ROM du blog de Marie.

Argument inconsistant

A 13h45, la séance a repris et le président a été clair. L'argument est "inconsistant" et la confiance des autorités judiciaires en Me Parein est maintenue. La requête est rejetée et la justice pourra être rendue de manière "efficace et suffisante".

Durant toute la matinée, les différentes parties ont bataillé sur la requête de Claude D, accusé d'avoir assassiné durant la nuit du 13 au 14 mai 2013 Marie, 19 ans. Qualifié de "maître en manipulations" par ses détracteurs, Claude D. a affirmé qu'il ne pouvait plus avoir confiance en son avocat Loïc Parein.

Pas en solo

Depuis une vingtaine de jours, l'accusé est toutefois secondé par un deuxième conseil. Me Yaël Hayat a demandé le report du procès afin de pouvoir mieux se préparer et connaître davantage son client. Elle a souligné qu'elle ne comptait pas "jouer cette partition en solo".

Pour le procureur général vaudois, Eric Cottier, il était au contraire exclu de révoquer Loïc Parein et de reporter le procès à cause d'"un caprice de Claude D.". Les avocats d'office, ce n'est pas "un libre-service". La justice doit être rendue et il n'y a pas de recours possible à la décision du tribunal, selon lui.

Retarder les échéances

Le tribunal ne doit surtout pas "tomber dans le piège" tendu par Claude D., avait plaidé Jacques Barillon, défenseur de la famille de la victime. L'accusé veut "retarder le plus possible les échéances". Il n'a pas craint de laisser entendre que ce coup de théâtre était "un scénario concerté" de la défense de Claude D., s'attirant les foudres de Me Hayat.

Pour la famille de Marie, père, mère et soeur, les disputes de lundi matin ont eu leur poids de souffrance supplémentaire. La mère a souhaité "que l'on en finisse" après trois ans d'attente.

Condamné à 20 ans

Marie a été tuée dans le bois de la Scie à Châtonnaye (FR) après avoir été enlevée à la sortie du golf de Payerne. Claude D. était alors aux arrêts domiciliaires. En 2000, il a été condamné à 20 ans de prison pour avoir enlevé, violé et tué son amie en 1998 à La Lécherette (VD).

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