L’annonce de son élection, le 15 janvier, à la mairie de Berne avait fait l’effet d’une bombe. Pour la première fois depuis 24 ans, les socialistes perdaient leur siège à la tête de l’exécutif, laissant les commandes à un écologiste dont le patronyme sonne plus que local: Alec von Graffenried.
Descendant d’une famille patricienne, bourgeoise de la ville fédérale, ce membre des Verts liste libre (VLL) s’était largement imposé, avec près de 58% des voix, face à l’héritière désignée du parti à la rose, Ursula Wyss. Un score témoignant de la popularité de cet ancien conseiller national, même auprès d’un électorat de droite qui a vu en lui l’amorce d’un changement. Une popularité mise à l’épreuve quelques semaines seulement après son élection, lorsqu’il a dû gérer une première crise: les violences urbaines qui ont touché la capitale fin février. «Je me serais bien passé de cette mauvaise publicité pour Berne»...