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Merz et Calmy-Rey entendus dans l'affaire Kadhafi

14 oct. 2009, 04:15

La Commission de la politique extérieure du Conseil national s'est penchée hier à Genève sur le dossier libyen. Elle a notamment entendu le conseiller d'Etat genevois Laurent Moutinot sur les circonstances de l'arrestation d'Hannibal Kadhafi en juillet 2008 à Genève.

Laurent Moutinot a répondu aux questions qui lui ont été posées et a répété qu'à ses yeux, les autorités genevoises avaient agi de façon «correcte» lors de l'interpellation du fils du leader libyen, a indiqué le président de la commission Geri Müller.

En été 2008, la police genevoise était intervenue en force dans un grand hôtel pour interpeller Hannibal et sa femme, accusés d'avoir maltraité deux de leurs domestiques. Le fils de Mouammar Kadhafi avait été détenu deux jours, avant d'être libéré sous caution.

Lors de l'audition, Laurent Moutinot a été interrogé sur l'existence de vidéos en lien avec l'affaire. Le magistrat a confirmé que des enregistrements avaient été versés au dossier, a déclaré une porte-parole du Département genevois des institutions.

Selon l'attachée de presse, ces vidéos ne seraient pas des preuves à charge. Il pourrait s'agir d'images prises par les caméras de surveillance du palace où résidait le couple Kadhafi, et qui montreraient les allers et venues dans les couloirs de l'hôtel. La commission a également auditionné le président de la Confédération Hans-Rudolf Merz et la ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey. Les conseillers fédéraux n'ont fait aucune déclaration à l'issue de la séance, rejoignant prestement leur limousine. Le même silence a été observé par Geri Müller sur la teneur des discussions avec les deux membres du gouvernement. Le député argovien n'a rien voulu dire sur les otages suisses retenus par la Libye et dont Berne est sans nouvelle depuis quelques semaines.

Le conseiller national n'a pas été plus prolixe sur la constitution du Tribunal arbitral international qui doit faire la lumière sur l'arrestation d'Hannibal Kadhafi et de sa femme. Le nom du président de cette instance n'a pas encore été communiqué.

La séance de la Commission de la politique extérieure du Conseil national, qui se tenait exceptionnellement à Genève, s'est déroulée dans un climat tendu. Personne, visiblement, n'osait trop parler de peur de compromettre le bon dénouement de la crise avec la Libye. /ats

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