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Médicaments importés illégalement: plus de 3000 envois saisis en 2018

Plus de 3000 envois de médicaments illégaux ont été saisis en 2018 par l’Administration fédérale des douanes. En tête, les produits contre l’impuissance. Les achats de médicaments d’origine inconnue sur Internet peuvent s’avérer très dangereux.

02 mai 2019, 21:06
Plus de 40% des importations illégales proviennent d'Inde (42,2%).

L’Administration fédérale des douanes a saisi l’an dernier 3203 envois de médicaments importés illégalement. C’est trois fois plus qu’en 2017. Cette hausse s’explique par une procédure de saisie simplifiée. Les médicaments contre l’impuissance figurent en tête (89%).

Viennent ensuite les médicaments susceptibles d’engendrer une dépendance (psychotropes, somnifères et calmants) puis les produits amaigrissants ou de croissance capillaire, a indiqué jeudi dans un communiqué l’Institut suisse des produits thérapeutiques Swissmedic.

Plus de 40% des importations illégales proviennent d’Inde (42,2%). Suivent l’Europe de l’Est (32,2%), l’Asie (17,5%, principalement Singapour) puis l’Europe de l’Ouest (6,6 %, principalement la Grande-Bretagne et l’Allemagne).

La saisie d’un plus grand nombre d’envois par rapport à 2017 est aussi le fruit d’une collaboration plus intensive entre les autorités. En 2018, Swissmedic et l’Administration fédérale des douanes ont développé une procédure simplifiée et l’ont testée dans le cadre d’un projet pilote visant les importations illégales de stimulants de l’érection. C’est pourquoi ces produits représentent une part particulièrement élevée des envois, précise Swissmedic.

Risque élevé pour la santé

En cas d’achat de médicaments d’origine inconnue sur Internet, il y a un risque important que leur contenu ne soit pas conforme à ce qui est indiqué. La prise de médicaments contrefaits de mauvaise qualité représente un risque élevé pour la santé, avertit l’Institut.

Les importations de Xanax, médicament anxiolytique, provenant de sources illégales sur Internet et via le darknet sont préoccupantes, selon Swissmedic. Son principe actif, l’alprazolam, fait partie du groupe des benzodiazépines et est soumis à la réglementation sur les stupéfiants. Ces dernières années, il a de plus en plus fait l’objet d’une utilisation abusive. Les benzodiazépines sont très efficaces et engendrent rapidement une dépendance. Une prise prolongée nécessite des contrôles médicaux réguliers.

En collaboration avec les douanes, Swissmedic a saisi l’an dernier 15 envois illégaux de Xanax en provenance du Cambodge, de Hongrie et d’autres pays. Selon les informations du fabricant de la préparation originale, plus de 95% des préparations de Xanax commercialisées illégalement sont contrefaites.

Privilégier la chaîne de distribution suisse

Des laboratoires suisses ayant analysé des échantillons trouvés dans des soirées ont mis en évidence des ingrédients incorrects, tels qu’antihistaminiques et psychotropes, à la place du principe actif original. Swissmedic met instamment en garde la population contre l’achat sur internet de Xanax et d’autres psychotropes.

En revanche, les médicaments issus de la chaîne de distribution légale en Suisse restent dignes de confiance, souligne l’Institut. La qualité irréprochable de ces préparations fait l’objet de vérifications constantes. Aucune contrefaçon de médicaments dans leur présentation suisse n’a encore été découverte.

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