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Médecine: risques accrus de cancer pour les enfants dans le Seeland

Selon une étude de l’Université de Berne, il y aurait des risques accrus de cancer pour les enfants dans certaines régions de Suisses. Divers facteurs environnementaux pourraient être à l’origine de ces maladies.

14 mai 2020, 12:45
En Suisse, environ 250 enfants et adolescents de moins de 16 ans contractent un cancer chaque année. (illustration)

Des chercheurs de l’Université de Berne ont trouvé des indices de risques accrus de cancer chez les enfants vivant dans certaines zones géographiques de Suisse. Deux régions présentaient une incidence accrue de tumeurs cérébrales, l’une dans le nord du canton de Zurich et l’autre dans le Seeland.

Sur la base des résultats, les chercheurs exigent l’intensification de la recherche des causes de tumeurs cérébrales. C’est une équipe de scientifiques de l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Berne qui a examiné la répartition spatiale des risques de cancer chez les enfants entre 1985 et 2015.

En Suisse, environ 250 enfants et adolescents de moins de 16 ans contractent un cancer chaque année. Ces diagnostics sont recensés dans le registre national du cancer de l’enfant qui existe depuis 1976. Les causes de ces maladies sont toutefois peu connues, a souligné jeudi l’Université de Berne.

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Divers facteurs environnementaux pourraient être à l’origine de ces maladies comme le rayonnement ionisant, la pollution atmosphérique, les champs électromagnétiques ou encore les pesticides, avancent les chercheurs de l’Université de Berne.

Les résultats des études de ces différents facteurs ne permettent pas encore de tirer des conclusions définitives, relève Ben Spycher de l’Institut de médecine sociale et préventive (ISPM). Des niveaux d’exposition plus élevés à ces facteurs pourraient déboucher sur la présence de risques accrus de cancer.

Deux régions de Suisse

Les modélisations des chercheurs de l’ISPM et du groupe d’oncologie pédiatrique suisse ont détecté une légère augmentation du risque de tumeurs cérébrales dans deux régions de Suisse: l’une dans le nord du canton de Zurich et l’autre dans le Seeland.

Les chercheurs ont examiné si les différences géographiques peuvent être expliquées par des indicateurs spatiaux comme le degré d’urbanisation ou la situation socioéconomique.

Comme variables explicatives supplémentaires, ils ont intégré dans leur modèle deux autres facteurs environnementaux qui ont été associés à un risque de cancer accru: la pollution atmosphérique due au trafic routier et le rayonnement de fond naturel.

Les facteurs pris en compte expliquaient en partie la variabilité spatiale, à savoir 72% pour tous les types de cancer confondus, 81% et 82% pour les leucémies et les lymphomes et 64% pour les tumeurs cérébrales.

Pas d’explication

Toutefois, les chercheurs bernois n’expliquaient pas l’augmentation du taux de tumeurs cérébrales dans les deux régions. «Pour l’instant, nous ne pouvons encore rien dire sur ce qui pourrait expliquer la variation observée en Suisse, les études doivent être poursuivies», a déclaré Ben Spycher.

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