Un guide suisse unique pour les multinationales
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29.11.2018 13:21Problématique Le commerce international de l’or passe très souvent par la Suisse. Problème, la surveillance et la traçabilité des métaux précieux restent défaillants. L’ONG Swissaid met en évidence l’opacité de ce type de négoce.
La Suisse, principale plaque tournante de l’or, a une législation trop laxiste pour contrôler l’origine des métaux précieux. L’ONG Swissaid a publié jeudi une étude qui éclaire les travers du commerce de l’or entre les Emirats arabes unis et notre pays.
L’enquête de Marc Hummel, responsable des matières premières chez Swissaid, remonte les chaînes d’approvisionnement des raffineries helvétiques. Les Emirats étaient le plus grand exportateur d’or vers la Suisse en 2019: 149 tonnes d’or d’une valeur de 6,8 milliards de francs ont été livrés afin d’y être raffinées.
Selon ce rapport, on est parfois loin des bonnes pratiques de la branche (London Bullion Market Association). Les raffineries suisses déclarent importer uniquement de l’or recyclé des Emirats arabes unis. Mais en réalité, une partie proviendrait de mines africaines et du souk de Dubaï.
En 2018, la moitié de l’or transitant par Dubaï provenait du continent africain (402 tonnes). Une grande partie de cet or est exporté illégalement. L’or est transformé par des raffineries aux Emirats avec lesquelles les sociétés suisses n’ont aucun lien direct, ce qui les empêche d’en retracer l’origine et de s’assurer des bonnes conditions de son extraction.
A l’autre bout de la chaîne, les banques, industries, joailliers et groupes horlogers n’appliquent pas tous les mêmes procédures de diligence. Selon Swissaid, la grande majorité des 15 entreprises analysées ne disposent pas des moyens d’éviter d’avoir de l’or potentiellement problématique.
Les statistiques douanières manquent de transparence et ne permettent pas non plus de connaître l’origine réelle de l’or importé en Suisse transitant par Dubaï.
«C’est uniquement en se fournissant directement auprès des mines que les raffineries pourront s’assurer d’acquérir de l’or propre respectant les droits humains et l’environnement», selon Marc Hummel. Pour l’ONG, c’est aux raffineries de s’assurer que l’or qu’elles importent n’a pas été produit en violation des droits humains.
Le Contrôle fédéral des finances avait déjà révélé il y a un mois «les lacunes du dispositif actuel de surveillance» des métaux précieux en Suisse. Principale plaque tournante du commerce international de l’or, la Suisse raffine et transforme deux tiers du précieux métal mondial.
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