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Manifestations 2019: il y a eu 170 grèves du climat dans 60 villes suisses

Cela faisait depuis les manifestations anti-atome des années 1970-80 que la Suisse n’avait pas connu des manifs autant nombreuses. La grève des femmes, et les nombreuses grèves du climat, ont marqué l’année 2019. Berne a d’ailleurs battu son record du nombre de manifestations.

26 déc. 2019, 10:43
Les jeunes ont été le fer de lance de la mobilisation citoyenne. (Archives)

Les manifestations pour le climat n’ont jamais été aussi nombreuses en Suisse que cette année. Comme lors de la grève des femmes, les jeunes ont été le fer de lance de cette mobilisation citoyenne. Les partis traditionnels sont restés hors jeu.

Selon un décompte de la télévision SRF, il y a eu 170 grèves du climat dans 60 localités du pays depuis le début de l’année, du jamais vu en Suisse depuis les manifs anti-atome des années 1970-80. «Les jeunes ont littéralement pris la rue», remarque Marco Giugni, professeur de sciences politiques à l’Université de Genève.

Sous l’effet «Greta Thunberg» et invoquant l’urgence climatique, ils ont réussi à donner à l’écologie une résonance maximum, alors même que cette cause n’avait jamais vraiment mobilisé les foules jusque-là.

Les jeunes ont littéralement pris la rue.
Marco Giugni, professeur de sciences politiques à l’Université de Genève

La grève des femmes a également rassemblé quelque 500’000 personnes le 14 juin. Comme d’autres mouvements contemporains, ces deux manifestations ont pour point commun l’idée d’une action citoyenne là où la politique a échoué, poursuit le chercheur. La «grève», reprise par les activistes du climat, a dans la foulée perdu son sens d’origine lié au monde du travail pour devenir synonyme de résistance citoyenne et de mobilisation populaire.

Ces deux mouvements ont vraisemblablement contribué au succès vert et femmes aux élections du 20 octobre. Pourtant, les jeunes militants comptent bien rester en dehors du jeu politique. «La grève du climat ne soutient aucun parti et ne veut pas être cataloguée sur le spectre gauche-droite de la politique institutionnelle», indique Lena Bühler, gymnasienne à Berne et activiste de la première heure.

Le mouvement, qui a agendé une nouvelle grève nationale au 15 mai, a de fait décidé de ne contacter aucun parti pour cette échéance. En revanche, ils se sont tournés vers les syndicats, les organisations paysannes, les ONG pour les inclure dans la mobilisation. «Nous voulons élargir la base de notre mouvement, car le climat concerne tout le monde, jeunes, seniors, travailleurs …», ajoute l’étudiante.

Par Valérie Favez, Keystone-ATS

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