L’acronyme échauffe les esprits dans la Berne fédérale depuis des mois. «SSR» (Société suisse de radiodiffusion et télévision): trois petites lettres sources de réactions épidermiques, et objet indirect d’une votation populaire acharnée qui avait basculé d’un cheveu en leur faveur il y a un an. A cet égard, en réitérant hier son soutien au modèle actuel dans un rapport, le Conseil fédéral en a irrité plus d’un. Les Sept Sages jugent que le groupe audiovisuel public ne doit pas être redimensionné.
Les répliques n’ont pas tardé. Grand pourfendeur de la SSR, l’Union suisse des arts et métiers (Usam) s’offusque: «Le Conseil fédéral bétonne le statu quo et le budget de plus d’un milliard de francs de la SSR, sans étudier d’éventuelles possibilités de limiter son mandat ou de réduire le budget.» L’association des médias privés romands Médias suisses enfonce le clou: «Une enveloppe annuelle d’un milliard suffirait amplement pour remplir...