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Liens étroits entre alcool et cancer du sein révélés par une étude

Même en faible quantité, la consommation d'alcool augmenterait les cas de cancer, en particulier celui du sein, selon une étude française. C'est le second facteur de risque après le tabac.

27 mars 2018, 21:49
"Les études scientifiques montrent une augmentation du risque de cancer dès la consommation moyenne d'un verre par jour", souligne l'INCa.

L'alcool, consommé même en faible quantité, augmente les cas de cancer. Il favorise notamment le cancer du sein, a souligné mardi en France l'Institut national du cancer (INCa).

L'alcool est le second facteur de risque évitable de cancers après le tabac, rappelle l'INCa. En 2015, près de 28'000 nouveaux cas de cancers en France lui étaient attribuables, soit 8% des nouveaux cas toutes localisations confondues, d'après une étude parue dans la revue Addiction en août.

L'alcool est à l'origine de 8081 nouveaux cas de cancers du sein par an, plus que tous les autres cancers: colorectal (6654 cas), de la cavité buccale et du pharynx (5675 cas), du foie (4355 cas), de l'oesophage (1807 cas) et du larynx (1284 cas).

Dix verres par semaine

La consommation d'alcool en France baisse de manière régulière depuis les années 1960, mais reste cependant l'une des plus élevées d'Europe et dans le monde.

Chez les 15 ans et plus, elle est passée de 26 litres d'alcool pur par an à 11,6 litres en 2013, soit en moyenne 2,6 verres "standards" par jour. Ce verre de 10 g d'alcool pur correspond au petit ballon de vin à 12° (10 cl) ou à un 25cl de bière à 5° servis au bistrot.

Selon l'étude parue dans Addiction et cosignée par l'épidémiologiste Catherine Hill, une baisse de 10% de la consommation d'alcool en France aurait empêché plus de 2000 nouveaux cas de cancer en 2015.

"Les études scientifiques montrent une augmentation du risque de cancer dès la consommation moyenne d'un verre par jour", souligne l'INCa. Et si l'augmentation du risque va de pair avec la quantité consommée, "toute consommation régulière d'alcool, même faible, est à risque".

Le "risque absolu de mortalité" due à l'alcool augmente "plus rapidement chez les femmes que chez les hommes", rappelle l'Institut.

Néanmoins, dans un avis rendu en 2017, un groupe d'experts sollicités par les pouvoirs publics s'est accordé pour proposer un repère pour les deux sexes. Il est de 10 verres par semaine, soit environ 14 g par jour d'alcool, avec des jours sans consommation.

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