Les djihadistes suisses présents en Syrie ou en Irak ne cessent de faire parler d’eux: faut-il les rapatrier activement pour les poursuivre en justice? Doit-on, au contraire, les laisser sur place, notamment dans les prisons kurdes, et miser sur un tribunal international? Le Conseil fédéral a récemment choisi la seconde variante. Il ne prendra pas l’initiative de ramener au bercail ces quelque 20 personnes, même s’il n’exclut pas de faire exception pour les enfants.
Cette stratégie fait débat et occulte un autre volet de la problématique: les djihadistes suisses déjà rentrés au pays. Il s’agit tout de même de 13 personnes, dont le retour a été confirmé par le Service de renseignement de la Confédération (SRC). Où sont-elles? En prison? Pas toutes. Plusieurs ne se trouvent plus en détention. Selon des sources bien informées, ces suspects se déplacent en partie librement, soumis à des mesures de surveillance.