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Les villes suisses mettent l'accent sur la réinsertion

07 juil. 2009, 04:15

En période de crise, le droit pour tout individu de s'insérer dans le marché du travail est plus que jamais un leurre, constatent les services sociaux de plusieurs villes suisses. Confrontés à cette situation, ils misent sur l'intégration sociale et la prévention de la pauvreté.

Leurs mesures portent sur l'éducation de la petite enfance, la formation et les prestations complémentaires pour les familles. Le but est d'améliorer la situation des ménages et des enfants socialement défavorisés afin d'éviter que la pauvreté ne se lègue de génération en génération, a expliqué hier l'Initiative des villes, un organe de l'Union des villes suisses. La bonne situation économique de l'an dernier a certes permis une baisse de 7% du nombre de personnes bénéficiant de l'aide sociale, révèle cette instance dans la dernière édition de ses «indicateurs sociaux», qui compare les chiffres de Berne, Bâle, Zurich, Lucerne, Saint-Gall, Schaffhouse, Uster et Winterthour. Mais avec la crise actuelle, la situation s'est totalement inversée.

Au cours de cette année, le nombre de personnes qui vont devoir recourir à l'aide sociale va à nouveau augmenter entre 10 et 20%, a estimé devant la presse Ruedi Meier, président de l'Initiative des villes et directeur des affaires sociales de Lucerne. Actuellement déjà, plusieurs communes enregistrent une hausse du nombre de cas. Selon Ruedi Meier, une nouvelle augmentation de 30% est fort possible en 2010.

Lors de la reprise, la baisse ne sera pas aussi forte. Car même en période de haute conjoncture, comme cela a été le cas ces dernières années, les personnes sans activité lucrative et dépendantes de l'aide sociale depuis longtemps (entre 33 et 49% selon les villes le sont depuis plus de trois ans) ont de la peine à trouver un emploi.

Et une fois les prestations des assurances chômage ou invalidité épuisées, prestations qui sont par ailleurs de plus en plus difficiles à obtenir, ces personnes se retrouvent à l'aide sociale durant des années.

Cela explique l'augmentation progressive de la charge incompressible que doit supporter l'aide sociale, explique l'Initiative des villes. Dans ce contexte, elle demande à ce que ces coûts, qui découlent des déficits dans le système de sécurité sociale et qui incombent principalement aux villes et communes, soient aussi supportés par les cantons et la Confédération. /ats

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