C’est l’aboutissement d’une lutte de plusieurs années pour obtenir réparation. Les premières personnes dont la vie a été gâchée par des placements forcés ou d’autres mesures abusives, ordonnées par les cantons et les communes jusqu’en 1981, commencent à recevoir une indemnisation symbolique pour le tort subi.
Mais sur les 12 000 à 15 000 victimes estimées, seules 4581 ont déposé une demande en vue d’obtenir cette contribution de solidarité de 25 000 francs. Un nombre bien plus faible qu’attendu, alors que le dernier délai pour se manifester est fixé au 31 mars. Comment expliquer un tel décalage? Qu’adviendra-t-il du solde des 300 millions de francs dégagés en 2016 par le Parlement à cet effet? Réponses du délégué aux victimes Luzius Mader, auprès de l’Office fédéral de la justice (OFJ).
Avez-vous surévalué le nombre de victimes, sous le coup de l’émotion et de l’urgence d’agir?
Non, cette conclusion n’est pas...