Les dix hommes ayant participé, en novembre 2016, à la séquestration et à la brutalisation de deux autres fidèles dans une mosquée de Winterthour ont été partiellement reconnus coupables. Mais, dans le verdict annoncé hier, le Tribunal de district a aussi blâmé les victimes, qui «ont exagéré les sévices subis». Pour le journaliste expert de la radicalisation islamiste Kurt Pelda, «c’est un nouvel exemple du peu de cas qui est fait, en Suisse, des lanceurs d’alerte».
Dans l’acte d’accusation, la procureure Susanne Steinhauser avait établi un récit digne d’un film d’horreur de ce que les deux victimes avaient dû subir, le 22 novembre 2016, à la mosquée An’Nur, fermée depuis: insultes, menaces de mort, crachats, coups. Les deux hommes étaient accusés, par les autres membres de la mosquée, d’avoir transmis des informations a Kurt Pelda. La procureure réclamait entre 32 et 36 mois de prison avec sursis partiel, des...