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Les Verts réclament un siège

01 juil. 2011, 11:01

Misant sur un bilan plus que satisfaisant de la législature qui se termine, les Verts veulent renforcer leur députation à Berne lors des élections d'octobre. Après le tournant sur la sortie du nucléaire, ils estiment qu'il est temps d'élire un écologiste au Conseil fédéral aux côtés des deux socialistes. «Au terme de ces quatre ans, nous avons été surpris à quel point les idées vertes ont progressé», a indiqué Antonio Hodgers, président du groupe parlementaire. Le parti a souvent été amené à jouer les arbitres sur toute une série de votes importants.

Deux socialistes, un Vert

Le succès dans le dossier nucléaire n'est pas le seul acquis que les Verts puissent célébrer. L'initiative pour un climat sain a été déposée avec 150 000 signatures après neuf mois de collecte, un signal fort pour le Parlement qui s'est attelé à une nouvelle loi sur le climat. La prolongation jusqu'en 2013 du moratoire sur les OGM est une autre victoire. En matière de politique sociale, le groupe parlementaire a été très actif notamment sur la prévoyance professionnelle et la 11e révision de l'AVS.

Pour les Verts, ce bilan positif acquis grâce 22 élus au Conseil national et deux au Conseil des Etats est de bon augure pour les fédérales. «Cet automne, nous visons une augmentation du nombre de sièges à la Chambre du peuple et un doublement du nombre d'élus à celle des cantons», a souligné le président Ueli Leuenberger.

Sans oublier le Conseil fédéral. Après l'échec de Brigit Wyss l'an dernier pour remplacer Hans-Rudolf Merz, le groupe fera campagne en vue de décrocher à la fin de l'année une place au gouvernement. «Nous sommes pour la formule deux socialistes et un Vert», a indiqué Antonio Hodgers, précisant que les écologistes viseraient un siège du PLR ou de l'UDC.

«De plus en plus de citoyens nous font confiance car notre parti a su anticiper les multicrises, financière, économique, écologique du moment», a résumé Ueli Leuenberger. Mais c'est surtout sur la question du nucléaire après l'accident de Fukushima que les Verts revendiquent la position la plus claire. «2011 a sonné le début de la fin du nucléaire, mais le calendrier reste encore vague», selon le président Leuenberger. Si le Conseil fédéral a ouvert la voie pour une sortie par étapes en 2034, le processus au parlement est encore long.

Plusieurs partis affichent des positions incertaines. Telle celle des Verts Libéraux qui prônent une sortie du nucléaire en 2045, a rappelé Ueli Leuenberger. C'est pourquoi il faut élire un Vert au Conseil fédéral pour assurer une majorité en faveur du renoncement à ce type d'énergie.

Enfin reconnus

Durant les quatre années écoulées, la formation n'a pas enregistré que des succès. Elle a échoué sur l'interdiction des minarets, le renvoi des étrangers ou la bourse de transit alpin. Reste que le parti a gagné en reconnaissance.

Pour preuve, les Verts ont été pleinement intégrés dans le tournus institutionnel. Maya Graf, élue deuxième vice-présidente du Conseil national, deviendra selon toute vraisemblance la première citoyenne de Suisse en 2013. / ats

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