Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les Verts et l'UDC fourbissent leurs armes

30 août 2010, 04:15

La succession de Moritz Leuenberger et de Hans-Rudolf Merz a bien occupé les esprits des délégués de l'UDC et des Verts, réunis samedi à Baar (ZG). Les deux formations revendiquent un siège. Elles n'ont pas manqué de critiquer le calendrier de cette élection partielle à un an des fédérales.

Pour le président des Verts suisses, Ueli Leuenberger, les élections au Conseil fédéral du 22 septembre relèvent du «jeu». «Un an avant le renouvellement complet de l'Assemblée et du Conseil fédéral, les départements vont vite être redistribués», a-t-il critiqué devant les 150 délégués.

En trois ans, ces formations ont retiré quatre membres du Conseil fédéral, «souvent par pur calcul tactique», a-t-il dénoncé. Une stratégie également pointée du doigt par Toni Brunner, président de l'UDC, qui a rappelé au passage l'initiative de l'UDC pour une élection du Conseil fédéral par le peuple.

«On s'éviterait un an avant les élections fédérales ce théâtre des partis qui tentent de sauver leur siège au gouvernement alors que leurs résultats électoraux sont en recul», a-t-il lancé.

En dépit de leurs peu de chances de décrocher un siège, les deux partis se sont déclarés prêts à se lancer dans la course. «Puisque les élections ont de toute façon lieu, nous entrons naturellement dans la danse», a affirmé Ueli Leuenberger. Les Verts revendiquent le siège laissé vacant par le radical Hans-Rudolf Merz.

Le groupe parlementaire des Verts devrait vraisemblablement désigner le 3 septembre son candidat. Sont en lice le conseiller national argovien Geri Müller ainsi que les conseillères nationales zurichoise Marlies Bänziger et soleuroise Brigit Wyss.

Toni Brunner s'est quant à lui contenté de répéter devant les 400 délégués que son parti gardait en réserve cinq personnes, mais il n'a révélé aucun nom. Dans plusieurs médias, Jean-François Rime a annoncé qu'il figure sur cette liste. Le conseiller national fribourgeois a officiellement, tout comme les autres papables, jusqu'à mardi pour se décider. La décision tombera également vendredi.

Au chapitre des mots d'ordre, plusieurs formations ont rendu leurs recommandations en vue des votations fédérales du 28 novembre. L'UDC a sans surprise recommandé d'accepter son initiative sur le renvoi des étrangers criminels et de rejeter le contre-projet du Parlement.

Les agrariens prônent aussi le non à l'initiative du PS «pour des impôts équitables», un texte qui vise à freiner la concurrence fiscale entre les cantons.

A l'inverse, les Verts ont recommandé le rejet aussi bien de l'initiative de l'UDC que du contre-projet. Ils préconisent en outre l'abstention dans la question subsidiaire qui permet aux citoyens de préciser leur préférence en cas de «oui» à l'initiative et au contre- projet.

L'initiative du PS a été soutenue à la quasi-unanimité par les écologistes. Enfin, à une très large majorité, ils ont décidé d'appuyer la nouvelle initiative du GSsA visant à abroger le service militaire obligatoire. /ats

Votre publicité ici avec IMPACT_medias