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Les travailleurs du second oeuvre romand manifestent pour défendre leur CCT

Pour défendre leur convention collective de travail, des centaines d'ouvrier romands se sont mobilisés pour des manifestations vendredi dans différentes villes. Dès le début de l'année prochaine, ils ne devraient plus avoir de CCT.

18 nov. 2016, 15:13
"Face au chaos qui guette la branche", Unia et Syna appellent les employeurs à faire marche arrière et à entamer des discussions sans conditions préalables. (illustration)

Les travailleurs du second oeuvre romand se sont mobilisés vendredi pour défendre leur convention collective de travail (CCT). Plus de 500 employés, selon les syndicats Syna et Unia, ont "vigoureusement" dénoncé sa résiliation par les employeurs.

Ces travailleurs ont participé dans tous les cantons romands à des pauses de midi prolongées et à des interruptions de travail jusqu'en fin d'après-midi, indiquent vendredi les deux syndicats dans un communiqué commun. "Ils sont très remontés", a dit à l'ats Lucas Dubuis, porte-parole d'Unia. Les rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes.

 

Ils étaient environ 120 à Bulle (VD), 150 à Renens (VD), 50 en ville de Neuchâtel, et 80 à Delémont, détaille M. Dubuis. A Sion, des actions de distributions de tracts ont eu lieu dans les entreprises dont les patrons sont membres d'unions patronales. Ils étaient environ 70 à avoir interrompu leur travail.

A Genève, les syndicats ont décidé d'arrêter un des chantiers les plus importants du canton, à Chêne-Bougeries. Les quelque 40 travailleurs ont prévenu le Conseil d'Etat.

Marche arrière

Les syndicats dénoncent "l'attitude irresponsable du patronat". Dès le début de l'année prochaine, les 25'000 travailleurs du second oeuvre romand, qui travaillent principalement dans les métiers du bois et de la peinture, n'auront plus de CCT.

Selon les syndicats, la dénonciation ouvre la porte au "dumping" salarial et à une guerre des prix sans précédent. "Face au chaos qui guette la branche", Unia et Syna appellent les employeurs à faire marche arrière et à entamer des discussions sans conditions préalables.

Ils demandent également des améliorations de la CCT, notamment en ce qui concerne la compensation de la perte du pouvoir d'achat des salariés qui "n'a cessé de diminuer". Elles sont possibles "et amplement méritées", soulignent les syndicats.

 

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